Dans un courrier adressé au nouveau préfet de Guyane, les maires du département menacent de différer la rentrée scolaire s'ils n'obtiennent pas "assurances et garanties" sur les contrats aidés.
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Les maires de Guyane ont menacé, dans un courrier adressé au nouveau préfet Patrice Faure, de différer la rentrée scolaire des écoliers s'ils n'obtiennent pas des "assurances et garanties" sur les contrats aidés, a-t-on appris mardi 29 août.
Selon le courrier du président de l'association des maires de Guyane David Riché, les maires guyanais, "réunis en séance" lundi, "ont déclaré que sans assurances et garanties de l'État" concernant les contrats aidés, "ils ne seront pas en mesure d'assurer la rentrée scolaire prévue dans une semaine et se verront ainsi dans l'obligation de différer l'ouverture des établissements scolaires".
"Le contexte local, marqué simultanément par une démographie exponentielle, un manque d'infrastructures scolaires, des collectivités locales en souffrance financière, une insécurité aujourd'hui patente, un chômage socialement explosif fait que la Guyane ne peut souffrir du moindre plan d'économie ou de désengagement de l'État relatif à notre territoire", écrivait-il alors.
Regardez ci-dessous l'interview de David Riché sur Guyane 1ère :
La semaine dernière, le Premier ministre Édouard Philippe avait assuré que le gouvernement ferait "en sorte que l'utilisation des contrats aidés dans l'éducation nationale et les outre-mer soit préservée".
Selon le courrier du président de l'association des maires de Guyane David Riché, les maires guyanais, "réunis en séance" lundi, "ont déclaré que sans assurances et garanties de l'État" concernant les contrats aidés, "ils ne seront pas en mesure d'assurer la rentrée scolaire prévue dans une semaine et se verront ainsi dans l'obligation de différer l'ouverture des établissements scolaires".
Inquiétude des maires
David Riché avait déjà envoyé un courrier au président de la République la semaine dernière, pour l'alerter sur "l'inquiétude légitime des élus guyanais quant à la réduction annoncée des contrats aidés"."Le contexte local, marqué simultanément par une démographie exponentielle, un manque d'infrastructures scolaires, des collectivités locales en souffrance financière, une insécurité aujourd'hui patente, un chômage socialement explosif fait que la Guyane ne peut souffrir du moindre plan d'économie ou de désengagement de l'État relatif à notre territoire", écrivait-il alors.
L'après mouvement social
"Les tensions issues du dernier mouvement social sont encore vives. Une colère sourde émerge suite à cette annonce gouvernementale. Les contrats aidés en Guyane ne sont pas seulement importants, ils sont indispensables", ajoutait-il, demandant "au contraire" de les "maximiser".Regardez ci-dessous l'interview de David Riché sur Guyane 1ère :
Report à La Réunion
La baisse des contrats aidés fait grincer des dents les élus d'Outre-mer, mais aussi dans l'Hexagone. Des élus réunionnais ont ainsi reporté de cinq jours la rentrée scolaire, qui a eu lieu finalement le 22 août, se disant "dans l'incapacité" d'assurer l'accueil des élèves dans de bonnes conditions, et des élus martiniquais ont protesté mercredi dernier à la préfecture de Fort-de-France contre la diminution du nombre de contrats aidés, qu'ils ont jugée "inacceptable et surtout intenable".L'Outre-mer, une priorité
Mardi, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a affirmé lors de la conférence de presse sur la rentrée 2017 que l'Outre-mer faisait "partie des priorités nationales en matière de contrats aidés, c'est pourquoi lorsqu'il y a des diminutions, ce sont des diminutions faibles qui sont envisagées de façon à tenir compte des spécificités de ces territoire".La semaine dernière, le Premier ministre Édouard Philippe avait assuré que le gouvernement ferait "en sorte que l'utilisation des contrats aidés dans l'éducation nationale et les outre-mer soit préservée".