Le nouveau gouvernement d'Haïti a été investi lundi dans ses fonctions par le président par intérim Jocelerme Privert qui a insisté sur l'urgence de reprendre le processus électoral, laissé en souffrance depuis janvier.
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"Vous n'aurez pas le luxe du temps de grâce : l'heure est au travail", a indiqué Jocelerme Privert au Palais national lors de la cérémonie officielle d'installation des quinze nouveaux ministres. Le président provisoire a convoqué pour mardi matin le gouvernement pour un conseil des ministres durant lequel sera entérinée la composition du conseil électoral provisoire, l'administration en charge de l'organisation des scrutins.
Haïti est plongée dans une crise politique profonde depuis que le processus électoral a été suspendu en janvier, en raison des accusations de l'opposition dénonçant un "coup d'Etat électoral" fomenté par Michel Martelly, l'ancien président. Au premier tour du scrutin présidentiel, le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui a qualifié ces scores de "farce ridicule".
Lors de sa prise officielle de fonction lundi, le nouveau Premier ministre Enex Jean-Charles a assuré que son gouvernement allait travailler à "créer toutes les conditions d'un heureux dénouement des controverses électorales pour le plus grand bien de la population haïtienne qui aspire légitimement à un mieux être".
Très critique contre son prédécesseur, Jocelerme Privert a par ailleurs aussi fustigé la gestion passé des fonds Petrocaribe, l'accord signé en 2008 avec le Vénézuela qui offre à Haïti le transfert en prêt à 1%, remboursable sur 10 ans, de 60% de ses factures d'hydrocarbures.
En raison du retard sur le calendrier électoral, une quarantaine de sièges parlementaires sont encore non pourvus et, depuis fin 2012, toutes les communes d'Haïti sont administrées par des agents intérimaires nommés sans consensus par Michel Martelly.
Haïti est plongée dans une crise politique profonde depuis que le processus électoral a été suspendu en janvier, en raison des accusations de l'opposition dénonçant un "coup d'Etat électoral" fomenté par Michel Martelly, l'ancien président. Au premier tour du scrutin présidentiel, le 25 octobre, le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, avait recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin, qui a qualifié ces scores de "farce ridicule".
Report sine die du second tour
En raison du report sine die du second tour de la présidentielle, Michel Martelly a achevé son mandat le 7 février sans remettre le pouvoir à un successeur élu. Jocelerme Privert, à l'époque président du Sénat, a été élu président par intérim le 14 février pour un mandat limité à trois mois.Lors de sa prise officielle de fonction lundi, le nouveau Premier ministre Enex Jean-Charles a assuré que son gouvernement allait travailler à "créer toutes les conditions d'un heureux dénouement des controverses électorales pour le plus grand bien de la population haïtienne qui aspire légitimement à un mieux être".
Une quarantaine de sièges parlementaires non pourvus
Face au court délai imparti pour la tenue des élections, le chef du pouvoir exécutif tient néanmoins à enquêter sur les décisions prises par la précédente administration dans ses derniers jours au pouvoir. "J'attire votre attention sur les importants mouvements et changements de personnel effectués au cours des dernières semaines dans la diplomatie, les parquets et tribunaux du pays", a conseillé Jocelerme Privert à son nouveau Premier ministre, parlant de "décisions inopportunes et non justifiées".Très critique contre son prédécesseur, Jocelerme Privert a par ailleurs aussi fustigé la gestion passé des fonds Petrocaribe, l'accord signé en 2008 avec le Vénézuela qui offre à Haïti le transfert en prêt à 1%, remboursable sur 10 ans, de 60% de ses factures d'hydrocarbures.
En raison du retard sur le calendrier électoral, une quarantaine de sièges parlementaires sont encore non pourvus et, depuis fin 2012, toutes les communes d'Haïti sont administrées par des agents intérimaires nommés sans consensus par Michel Martelly.