Si le premier tour des législatives a été l'occasion d'un véritable raz-de-marée de La République En Marche dans l'hexagone, le mouvement d'Emmanuel Macron a connu des résultats nettement moins favorables dans les Outre-mer. Revue de détails.
Un chiffre résume le résultat en demi-teinte de La République en Marche dans les Outre-mer : 8,2%, c'est le pourcentage de voix réalisé sur l'ensemble des Outre-mer par les candidats investis par le mouvement d'Emmanuel Macron. C'est quatre fois moins qu'au niveau national (32,3%). Un résultat à relativiser puisque LREM n'avait pas investi de candidat dans 16 des 27 circonscriptions ultramarines.
Au total, dans l'ensemble des 577 circonscriptions de l'hexagone et des Outre-mer, seuls 19 candidats estampillés LREM n'ont pas passé le premier tour. Sept de ses candidats malheureux se trouvent dans les Outre-mer :
Seul Olivier Serva, dans la première circonscription, vire en tête, avec 43,7% des suffrages, soit 18 points d'avance sur son adversaire du second tour, Rozan Rauzduel. Dans les trois autres circonscriptions de Guadeloupe, les candidats étiquettés ou proches de LREM sont certes qualifiés pour le second tour, mais seulement en seconde position. Le mouvement d'Emmanuel Macron est pourtant soutenu localement par Ary Chalus, le président du conseil régional.
Dans la 2ème, Lenaïck Adam, 25 ans, investi par LREM est largement en tête avec 36,5%, devant le sans étiquette Davy Rimane qui obtient 20,3%. Ancien élève de Sciences-Po, à Paris, Lenaïck Adam, en cas de victoire dimanche prochain au second tour, pourrait devenir le benjamin de l'Assemblée nationale. Regardez sa réaction à l'issue des résultats du 1er tour :
Dans le plus grand département d'Outre-mer, loin du raz de marée de l'hexagone, la seule des quatre candidates investies
Sept éliminés dès le 1er tour
Au total, dans l'ensemble des 577 circonscriptions de l'hexagone et des Outre-mer, seuls 19 candidats estampillés LREM n'ont pas passé le premier tour. Sept de ses candidats malheureux se trouvent dans les Outre-mer : - Chantal Maignan (Martinique 1)
- Max Orville (Martinique 3)
- Karine Nabenesa (Réunion 1)
- Carine Garcia (Réunion 3)
- Stéphane Randrianarivelo (Réunion 2)
- Anaïs Patel (Réunion 4)
- Léopoldine Settama-Vidon (Réunion 5)
Guadeloupe
Seul Olivier Serva, dans la première circonscription, vire en tête, avec 43,7% des suffrages, soit 18 points d'avance sur son adversaire du second tour, Rozan Rauzduel. Dans les trois autres circonscriptions de Guadeloupe, les candidats étiquettés ou proches de LREM sont certes qualifiés pour le second tour, mais seulement en seconde position. Le mouvement d'Emmanuel Macron est pourtant soutenu localement par Ary Chalus, le président du conseil régional.
Martinique
LREM ne présentait que deux candidats sur les quatre circonscriptions de Martinique. Ils ont tous les deux échoués dès le premier tour.Guyane
C'est dans les deux circonscriptions de Guyane que LREM enregistre ses meilleurs résultats Outre-mer. Dans la 1ère, la candidate LREM, Joëlle Prévot-Madère (29,58%), est au coude à coude avec le député sortant, Gabriel Serville (29,77%), du Parti Socialiste Guyanais.Dans la 2ème, Lenaïck Adam, 25 ans, investi par LREM est largement en tête avec 36,5%, devant le sans étiquette Davy Rimane qui obtient 20,3%. Ancien élève de Sciences-Po, à Paris, Lenaïck Adam, en cas de victoire dimanche prochain au second tour, pourrait devenir le benjamin de l'Assemblée nationale. Regardez sa réaction à l'issue des résultats du 1er tour :
Saint-Pierre et Miquelon
LREM soutenait la candidature de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, sans toutefois qu'elle soit officiellement investie. Le résultat est contrasté puisque la ministre est à égalité parfaite avec son adversaire d'Archipel demain. Le second tour est très incertain. En cas de défaite, Annick Girardin serait contrainte de démissionner du gouvernement.
La Réunion
Dans le plus grand département d'Outre-mer, loin du raz de marée de l'hexagone, la seule des quatre candidates investiesou soutenues par la REM à accéder au second tour est Monique Orphé, députée sortante de la 6e circonscription, issue du parti socialiste. Mais le second tour est loin d'être gagné pour elle.
Les cinq autres candidats estampillés LREM sont éliminés dès le 1er tour. Dans l'unique circonscription où LREM ne présentait pas de candidat, la 7ème, c'est le Modem Thierry Robert, député sortant, qui vire en tête. Thierry Robert, qui a perdu l'investiture pendant la campagne en raison d'une condamnation judiciaire pour diffamation, a annoncé qu'en cas de victoire, il siègerait au sein de la majorité présidentielle.
De son côté, l'ex-ministre des Outre-mer Ericka Bareigts est en bonne position pour l'emporter au second tour dans la 1ère circonscription. Investie par le Parti Socialiste, la question de son positionnement à l'Assemblée nationale en cas de victoire est posée. Siègerait-elle au sein du groupe socialiste ou rejoindrait-elle la majorité présidentielle ?
Aucun candidat n'était investi par LREM à Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie, ni en Polynésie. En Polynésie toutefois, trois candidats en lice pour le second tour, tous proches du président du pays Edouard Fritch, sont labellisés "Majorité présidentielle", sans avoir l'investiture LREM.Les cinq autres candidats estampillés LREM sont éliminés dès le 1er tour. Dans l'unique circonscription où LREM ne présentait pas de candidat, la 7ème, c'est le Modem Thierry Robert, député sortant, qui vire en tête. Thierry Robert, qui a perdu l'investiture pendant la campagne en raison d'une condamnation judiciaire pour diffamation, a annoncé qu'en cas de victoire, il siègerait au sein de la majorité présidentielle.
De son côté, l'ex-ministre des Outre-mer Ericka Bareigts est en bonne position pour l'emporter au second tour dans la 1ère circonscription. Investie par le Parti Socialiste, la question de son positionnement à l'Assemblée nationale en cas de victoire est posée. Siègerait-elle au sein du groupe socialiste ou rejoindrait-elle la majorité présidentielle ?