Le rappeur Kery James a pris le micro dans un morceau politiquement engagé. Il y répond au candidat Henry de Lesquen et surtout, célèbre la négritude sous toutes ses formes et ses luttes.
"Musique nègre, on fait de la musique nègre". Dans son dernier morceau, le rappeur Kery James offre un morceau de plus de six minutes de rap, en compagnie de Lino et Youssoupha. Un opus truffé de références historiques et culturelles pour dénoncer le racisme et célébrer les luttes noires
L'accroche du morceau revient sur les propos du président de la radio d'extrême-droite Radio Courtoisie, Henry de Lesquen. Candidat à la présidentielle 2017, ce dernier, cumule les sorties racistes et antisémites, justifiant notamment l'esclavage.
Parmi ses propositions de campagne, Henry de Lesquen souhaitait également bannir la "musique nègre" des médias publics. "Je me sens beau, noir, jusqu'au high level", lui répond Kery James. Le rappeur français, né en Guadeloupe de parents haïtiens, poursuit sur sa lancée dans un couplet avec Youssoupha.
"Je raconte que les Antilles sont pillées par la métropole,
que mon Africa est bien trop forte,
et que la flicaille est souvent négrophobe. (…)
Le cul posé j'ai pris votre place, je me prends pour Rosa Parks,
Je me prends pour Toussaint Louverture bottant le cul de Bonaparte".
"Garde tes 'Yes we can' si tu me réduis à la danse, au Kentucky Fried Chicken.
Négro j'dérange, j'suis le nez du sphinx explosé.
Comme Huey P. Newton, calibré sur un trône en osier".
Lino, lui, pose en Huey P Newton, leader des Blacks Panthers sur un trône en osier puis en Malcom X. Pour l'occasion, Youssoupha, quant à lui s'est vêtu d'une tenue d'Académicien avant d'enfiler le béret de Thomas Sankara, ex président du Burkina Faso, militant anti impérialiste et anti colonialiste, assassiné en 1987.
Le cul posé j'ai pris votre place, je me prends pour Rosa Parks,
Je me prends pour Toussaint Louverture bottant le cul de Bonaparte".
L'accroche du morceau revient sur les propos du président de la radio d'extrême-droite Radio Courtoisie, Henry de Lesquen. Candidat à la présidentielle 2017, ce dernier, cumule les sorties racistes et antisémites, justifiant notamment l'esclavage.
Parmi ses propositions de campagne, Henry de Lesquen souhaitait également bannir la "musique nègre" des médias publics. "Je me sens beau, noir, jusqu'au high level", lui répond Kery James. Le rappeur français, né en Guadeloupe de parents haïtiens, poursuit sur sa lancée dans un couplet avec Youssoupha.
"Je raconte que les Antilles sont pillées par la métropole,
que mon Africa est bien trop forte,
et que la flicaille est souvent négrophobe. (…)
Le cul posé j'ai pris votre place, je me prends pour Rosa Parks,
Je me prends pour Toussaint Louverture bottant le cul de Bonaparte".
"Garde tes 'Yes we can'"
De son coté Lino, également de la partie, met en garde sur les clichés. Il s'en réfère aux Blacks Panthers, et, tout comme Beyoncé, qui avait marqué les esprits lors du Super Bowl, en louant son "nez de nègre" et ses "cheveux afros", il célèbre son nez épaté,"Garde tes 'Yes we can' si tu me réduis à la danse, au Kentucky Fried Chicken.
Négro j'dérange, j'suis le nez du sphinx explosé.
Comme Huey P. Newton, calibré sur un trône en osier".
Références historiques
Kery James, auteur, entre autres, de Lettre à la République et d'un morceau hommage à Zyed et Bouna a toujours donné une tournure politique et engagée à ses morceaux. Dans le clip, succession de tableaux historiques, on peut le voir tout à tour en Martin Luther King, en tirailleur sénégalais ou encore en Tommie Smith et John Carlos, les deux athlètes afro américains qui brandirent un point ganté lors des JO de 1968.Lino, lui, pose en Huey P Newton, leader des Blacks Panthers sur un trône en osier puis en Malcom X. Pour l'occasion, Youssoupha, quant à lui s'est vêtu d'une tenue d'Académicien avant d'enfiler le béret de Thomas Sankara, ex président du Burkina Faso, militant anti impérialiste et anti colonialiste, assassiné en 1987.