À Wallis et Futuna, mobilisation civile pour retrouver deux pêcheurs disparus

Le bateau disparu de Christophe Hélis et Pierre Belliard.
Un comité de soutien a été créé sur l'île de Wallis, dans l'océan Pacifique, pour tenter de retrouver Christophe Hélis et Pierre Bélliard, deux hommes disparus en mer le 1ᵉʳ octobre, alors que les autorités ont cessé les recherches.

Depuis plus de trois semaines, une équipe d'une dizaine de bénévoles se relaie autour des épouses des deux disparus pour poursuivre les recherches. "Nous avons contacté les pays voisins, le Vanuatu, Fidji, les Tuvalu. On envisage également de financer de nouveaux survols aériens", a expliqué Mathieu Fraisse, proche des disparus. Wallis et Futuna la 1ère l'avait interviewé le 17 octobre dernier :

Une pétition a également été lancée pour demander la reprise des recherches officielles. Elle a recueilli 23.000 signatures, alors que l'archipel de Wallis et Futuna ne compte que 11.600 habitants, selon l'Insee.

Âges de 46 ans et 37 ans, les deux hommes, respectivement pères de deux et quatre enfants, étaient "très connus localement d'où l'émoi ici, où ce genre d'histoires est rarissime", a précisé Laurent Damiron, rédacteur en chef de Wallis-et-Futuna la 1ere, qui relaie régulièrement les appels des familles et proches.

Aucune chance ?

Le dernier contact avec les deux disparus date du 1ᵉʳ octobre, à 17h45. Ils avaient alors signalé par radio une avarie moteur et indiqué se situer à 7 km au nord du lagon de l'île de Wallis, en haute mer.

En l'absence de Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (COSS), c'est la préfecture de Wallis-et-Futuna qui est chargée des opérations de secours. "Au vu des mauvaises conditions météo, de la taille de l'embarcation qui n'est pas faite pour la haute mer, et après un dernier survol le 5 octobre, nous avons décidé d'interrompre les recherches", a expliqué le préfet de Wallis et Futuna, Blaise Gourtay.

Le préfet estime qu'il "n'y a désormais aucune chance de retrouver les disparus vivants". "Un premier bateau de pêche volontaire a été mobilisé le soir même, a-t-il détaillé. Nous avons activé le COSS de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), qui a dépêché sur place un Falcon Gardian des forces armées de Nouvelle-Calédonie. Il a pu effectuer des reconnaissances le mardi 2 octobre au matin".

Recherches arrêtées "trop tôt"

Dans les jours suivants, un avion de l'armée néo-zélandaise, un appareil de la compagnie Aircalin et plusieurs bateaux de pêche ont également été mobilisés.

Selon M. Fraisse, "les recherches ont été arrêtées au bout de 96 heures, c'est trop tôt. Christophe et Pierre connaissent la mer et sont bien équipés. Nous pensons qu'ils dérivent. Selon nos calculs, ils pourraient se trouver aux Tuvalu."