Annick Girardin chahutée par les gilets jaunes dans le Sud de la Réunion [SYNTHESE]

Annick Girardin rencontrait ce matin, au deuxième jour de sa visite, une délégation des gilets jaunes à la sous-préfecture de Saint-Pierre, dans une ambiance très tendue. Elle est notamment revenue sur les premières annonces faites hier.
Pour son deuxième jour de visite à la Réunion, bloquée depuis treize jours, Annick Girardin a rencontré des gilets jaunes à la sous-préfecture de Saint-Pierre. Hier, elle avait déjà dialogué avec une délégation de manifestants à la préfecture de Saint-Denis, et avec d’autres sur le barrage de Gillot.

Un important dispositif de sécurité avait été déployé devant la sous-préfecture du sud de l’île, et près de 200 personnes attendaient de la ministre des Outre-mer. Interpellée par la foule à son arrivée, Annick Girardin est rentrée dans le bâtiment sous les huées. Elle s’est ensuite livrée à plus de deux heures de questions-réponses.
 

Des premières annonces insuffisantes pour les gilets jaunes

Les représentants des gilets jaunes sont d’abord revenus sur les annonces faites hier soir par la ministre, insuffisantes selon eux. "Ne me condamnez pas sur la première série de mesures annoncées hier, a répondu la ministre. Oui ce n’est pas satisfaisant, mais d’autres suivront."

Des annonces sur l’économie et l’emploi doivent être faites ce jeudi soir, après des rencontres avec les élus locaux cet après-midi. Annick Girardin compte travailler avec eux pour améliorer la situation sociale sur l’île car, a-t-elle rappelé, "je n’ai pas de baguette magique" et les mesures annoncées "les engageront aussi".
  

Inquiétudes autour du pouvoir d'achat

Le débat, houleux, a beaucoup tourné autour du pouvoir d’achat des Réunionnais, plus faible que dans l’hexagone. En cause : le coût de la vie, avec des prix à la consommation bien plus élevés. "Je ne suis pas une petite Parisienne qui débarque Outre-mer, a rétorqué la ministre. J’ai déjà fait mes courses moi-même à La Réunion. Il y a un problème sur les prix Outre-mer, un problème de monopole."
 

Chahut devant la sous-préfecture

Annick Girardin est ensuite sortie de la sous-préfecture, à la rencontre des manifestants massés devant les grilles. Dehors, l’ambiance était beaucoup plus tendue. Invectivée, elle a répliqué :

Soit vous voulez que je vous écoute et je le ferai, soit vous ne voulez pas discuter avec moi et je le respecterai. Je suis ici en toute humilité.


La ministre a quitté les lieux rapidement, dans le chahut, pour se diriger vers une exploitation agricole de Saint-Pierre. Les gilets jaunes ont, eux, chanté la Marseillaise au moment du départ du cortège ministériel.


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