une motion de censure portée par le groupe La France insoumise. Le texte n'a obtenu que 188 voix sur les 289 nécessaires, et ce, malgré le soutien du groupe RN. Dès son introduction, Jean-Hugues Ratenon a souligné son "émotion" parce que "l’opportunité pour un Ultramarin de demander à ses collègues de faire tomber un gouvernement est très rare". Le député de La Réunion a été choisi par les élus de son groupe pour défendre la motion de censure déposée par LFI après une nouvelle utilisation du 49.3 par le gouvernement Borne.
"La casse en règle de tous les acquis des citoyens en France hexagonale ont [sic] une puissance supérieure dans les Outre-mer", a-t-il estimé, avant de fonder la grande majorité de son discours sur l'urgence d'agir pour les territoires ultramarins.
Lutter contre "le mépris" de l'État
Le député dénonce la volonté du gouvernement d’offrir des "milliards d’aide" à ses "amis les riches", mais "toujours moins pour les plus pauvres et encore moins pour nos compatriotes ultramarins, à qui vous avez sucré, par le seul fait du prince, 150 millions d’euros pourtant débloqués par les votes d’une trentaine d’amendements". Pour Jean-Hugues Ratenon ces amendements auraient permis de garantir "le droit à l’eau" , de mettre en place "un plan contre la vie chère" ou encore "de lutter contre l’érosion côtière" dans les Outre-mer.
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C’est la quatrième fois que vous faites le choix du passage en force, et si le droit constitutionnel vous y autorise, nous avons le devoir de vous combattre.
Jean-Hugues Ratenon, député de La Réunion
Jean-Hugues Ratenon dénonce le "mépris" et "l’abandon des Outre-mer" du gouvernement, "alors que ces derniers mois des signaux politiques majeurs ont été envoyés depuis les Outre-mer". Il cite notamment l’appel de Fort-de-France, et estime que l'on "doit briser le système politique postcolonial". "Les peuples d’Outre-mer ne demandent pas la charité, nous sommes Français autant que vous, nous réclamons reconnaissance, respect, solidarité et égalité", a-t-il scandé.
Le député a finalement dédié son intervention à son collègue Carlos Martens Bilongo (LFI), interrompu hier par un député RN qui a lancé, alors que l'élu s'exprimait dans l'hémicycle, "qu'il rentre en Afrique".
La motion de censure portée par le groupe La France insoumise a été rejetée par l'Assemblée nationale. Malgré le soutien du groupe RN, le texte n'a obtenu que 188 voix sur les 289 nécessaires.