Mijoté façon grand-mère ou en cromesquis, le porc local se décline de toutes les façons. Nourrir la population guadeloupéenne avec la richesse du terroir, c’est tout l’objectif de cet atelier du projet Karibiokréyol (Karukéra Innovations Biotechniques et Organisationnelles pour des systèmes d’élevage valorisant les Races Créole).
On a travaillé un filet mignon nature, sans assaisonnement sans rien.
Claudy Cléon, Cuisinier
Porc local ou porc largewhite, les convives ont dû se prêter au jeu d’un test de dégustation.
On a des notes sur plusieurs critères : la couleur de la viande plus ou moins rose ou bien, rouge sombre.
Arnaud, Convive
La viande elle est bonne et pas assaisonnée, c’est très goûteux.
Florély, Convive
Le chef, fervent défenseur de la cuisine traditionnelle locale, affectionne particulièrement ce type d'atelier.
Il il faut qu'on intéresse les restaurateurs à ces produits : on a le goût, on a la qualité pourquoi aller ailleurs, c’est mon combat !
Joël Kichenin, Chef restaurateur
Karibiokréyol, est un projet, pour pouvoir conserver et valoriser les races créoles, porcines, caprines et bovines. Depuis plusieurs années, ces races créoles sont en effet boudées des agriculteurs.
Ces races-là sont menacées d'abandon, les éleveurs qui élèvent ces animaux sont éligibles à une prime de race menacée, mais pour en bénéficier il faut se structurer.
Jean-Luc Gourdine, ingénieur de recherche INRAE
Les équipes de l’INRAE (L’institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) espèrent que les races créoles arriveront à un niveau de qualité intéressant pour les éleveurs, les restaurateurs et les consommateurs.
Un reportage de Barbara Pelmard et Ronhy Maléty de Guadeloupe la 1ère.