Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : le député Moetai Brotherson demande des garanties à l'Etat

Le député indépendantiste de Polynésie a interrogé Sébastien Lecornu en vue du prochain référendum sur l'indépendance. Le ministre des Outre-mer lui a assuré que l'Etat sera "au rendez-vous" et prendra "ses responsabilités".

Dans la perspective du troisième référendum sur l’indépendance en Nouvelle-Calédonie le 12 décembre prochain, Moetai Brotherson, député indépendantiste de Polynésie a interrogé Sébastien Lecornu lors des questions au gouvernement, mardi 6 juillet. 

"L’état est signataire de l’accord [de Nouméa], processus moderne et innovant. A ce titre, il doit accompagner cette île mélanésienne du Pacifique vers son émancipation afin de répondre aux défis géostratégiques globaux et permettre à l’ensemble des parties prenantes de sortir gagnant/gagnant de ce cycle historique", a déclaré Moetai Brotherson.

 

Selon le député, "plusieurs dossiers restent en attente de clarification, certains même pourraient porter atteinte à la sincérité et l’éthique de la République des droits de l’Homme". "L’engagement de l’Etat sera observé durant la période de transition, eu égard à la résolution 1514 relative au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes", a-t-il assuré.

Un Etat "au rendez-vous" qui "prend ses responsabilités"

"Votre question était de savoir si l’Etat serait au rendez-vous et prendrait ses responsabilités en tant que partenaire et signataire [de l’accord de Nouméa]. La réponse est bien évidemment oui", a répondu le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu.

Le ministre est revenu sur le choix de la date du référendum, qui "n’est pas consensuelle" mais "est respectée par les partenaires", et sur les modalités de la prochaine consultation, élaborée "sur le modèle de la deuxième consultation référendaire, qui a été salué par les Nations unies. Nous reprenons exactement la même question, les mêmes logiques en matière de propagande électorale".

Le ministre a enfin insisté sur "la nouveauté" que représente l’élaboration d’un document évoquant les conséquences de la victoire du "Oui" ou du "Non" à l'issue du scrutin. "J’ai bon espoir que cette semaine le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie soit constitué, ce qui nous permettra d’avancer", a-t-il conclu.