Luciano Siani, le directeur exécutif financier de la multinationale brésilienne, a déclaré mercredi à Londres que Vale examinait toutes les options pour sortir de l’usine du Sud. Le groupe brésilien prendra une décision au cours du premier semestre de 2020.
Vale est sous la pression de ses actionnaires. Le géant brésilien du fer et du nickel doit leur proposer des solutions pour quitter la Nouvelle-Calédonie. Au risque, sinon de perdre le soutien de fonds d’investissement et d'actionnaires nord-américains présents au capital du groupe ?
Vale adapte son discours
Si les solutions rationnelles proposées par Antonin Beurrier, le PDG de Vale Nouvelle-Calédonie (VNC), pour poursuivre l’activité du complexe industriel de l'usine du Sud ont été présentées le 3 décembre à Nouméa, la pression des investisseurs internationaux a-t-elle déterminée les ajustements présentés par Vale le lendemain à Londres ? Cette fois, c’est à la City, sur les terres de la Bourse des métaux (LME), lors d’un autre "Vale Day", que la multinationale brésilienne a confirmé à ses investisseurs institutionnels qu’elle envisageait de céder ses actifs "dépréciés" en Nouvelle-Calédonie, autrement dit l'usine de nickel du Sud, "mais qu’elle cherchait toujours à accroître sa production mondiale de nickel face à la demande croissante pour les batteries électriques", ont dans le même temps annoncé les intervenants de Vale, avec un certain sens des contradictions. Investir dans le nickel au Canada et en Indonésie, arrêter les frais en Nouvelle-Calédonie ?
Vale reconnaît ses erreurs
Luciano Siani, Directeur général en charge des finances, a déclaré à l’agence Reuters que Vale avait décidé de se retirer de ses opérations calédoniennes, "en proie à des difficultés techniques, à un problème environnemental et à un climat social difficile (...) Nous avons réalisé que nous n'avions pas la compétence nécessaire pour élever les niveaux de production en Nouvelle-Calédonie, avec cette technologie. Nous nous rendons compte que d'autres peuvent avoir cette compétence (…) Vale examine toutes les options pour sortir de l’affaire" a-t-il conclu à Londres. "Vale a deux projets dans le nickel en cours de développement en Indonésie avec des partenaires dans le cadre de coentreprises", a déclaré de son côté Mark Travers, Directeur exécutif par intérim de Vale pour les métaux de base.
Quel avenir pour l'usine du Sud ?
"Et maintenant ? Qui va être intéressé par la reprise éventuelle de l’usine de Vale en Nouvelle-Calédonie ?" La question est posée par Jean-François Lambert, expert en investissement dans les matières premières. "On pense bien entendu aux Chinois, soit en direct, soit en partenariat avec des partenaires locaux ou internationaux", avance celui qui fut responsable des investissements dans les matières premières de la banque HSBC à Londres.
Léger mieux pour le cours du nickel
Londres a enregistré une deuxième séance dans le vert pour les cours du métal. Des livraisons de nickel, rapidement négociées, ont été réservées et entreposées dans les entrepôts du LME à Rotterdam aux Pays-Bas, précise le négociant Marex Spectron. Le chiffre d’affaires des échanges au LME a dépassé la moyenne avec un peu plus de 2700 lots échangés à 9 h 15, heure de Londres, vendredi matin. Malgré tout, le nickel a perdu 1,79 % sur la semaine et a baissé de plus de 30 % par rapport au plus haut de septembre (18.850 dollars par tonne).
Cours du nickel au LME de Londres le vendredi 6 décembre à 17H30 GMT : 13.477 dollars par tonne (6,11$/l) + 1,43 %. Sur cinq jours -1,35 %. Sur un mois -16,89 %
Vale adapte son discours
Si les solutions rationnelles proposées par Antonin Beurrier, le PDG de Vale Nouvelle-Calédonie (VNC), pour poursuivre l’activité du complexe industriel de l'usine du Sud ont été présentées le 3 décembre à Nouméa, la pression des investisseurs internationaux a-t-elle déterminée les ajustements présentés par Vale le lendemain à Londres ? Cette fois, c’est à la City, sur les terres de la Bourse des métaux (LME), lors d’un autre "Vale Day", que la multinationale brésilienne a confirmé à ses investisseurs institutionnels qu’elle envisageait de céder ses actifs "dépréciés" en Nouvelle-Calédonie, autrement dit l'usine de nickel du Sud, "mais qu’elle cherchait toujours à accroître sa production mondiale de nickel face à la demande croissante pour les batteries électriques", ont dans le même temps annoncé les intervenants de Vale, avec un certain sens des contradictions. Investir dans le nickel au Canada et en Indonésie, arrêter les frais en Nouvelle-Calédonie ?
Vale reconnaît ses erreurs
Luciano Siani, Directeur général en charge des finances, a déclaré à l’agence Reuters que Vale avait décidé de se retirer de ses opérations calédoniennes, "en proie à des difficultés techniques, à un problème environnemental et à un climat social difficile (...) Nous avons réalisé que nous n'avions pas la compétence nécessaire pour élever les niveaux de production en Nouvelle-Calédonie, avec cette technologie. Nous nous rendons compte que d'autres peuvent avoir cette compétence (…) Vale examine toutes les options pour sortir de l’affaire" a-t-il conclu à Londres. "Vale a deux projets dans le nickel en cours de développement en Indonésie avec des partenaires dans le cadre de coentreprises", a déclaré de son côté Mark Travers, Directeur exécutif par intérim de Vale pour les métaux de base.
Quel avenir pour l'usine du Sud ?
"Et maintenant ? Qui va être intéressé par la reprise éventuelle de l’usine de Vale en Nouvelle-Calédonie ?" La question est posée par Jean-François Lambert, expert en investissement dans les matières premières. "On pense bien entendu aux Chinois, soit en direct, soit en partenariat avec des partenaires locaux ou internationaux", avance celui qui fut responsable des investissements dans les matières premières de la banque HSBC à Londres.
Léger mieux pour le cours du nickel
Londres a enregistré une deuxième séance dans le vert pour les cours du métal. Des livraisons de nickel, rapidement négociées, ont été réservées et entreposées dans les entrepôts du LME à Rotterdam aux Pays-Bas, précise le négociant Marex Spectron. Le chiffre d’affaires des échanges au LME a dépassé la moyenne avec un peu plus de 2700 lots échangés à 9 h 15, heure de Londres, vendredi matin. Malgré tout, le nickel a perdu 1,79 % sur la semaine et a baissé de plus de 30 % par rapport au plus haut de septembre (18.850 dollars par tonne).
Cours du nickel au LME de Londres le vendredi 6 décembre à 17H30 GMT : 13.477 dollars par tonne (6,11$/l) + 1,43 %. Sur cinq jours -1,35 %. Sur un mois -16,89 %