Ce réseau de trafiquants de drogue s'était fait connaître pour avoir importé en France de la cocaïne des Antilles grâce à des torpilles: son chef a été condamné mardi à 9 ans de prison par la Cour d'appel de Versailles.
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La cour est allée plus loin que l'avocat général, qui n'avait demandé que 8 ans. Elle a en outre assorti la peine des deux tiers de sûreté et confirmé l'amende de 100.000 euros infligée en première instance.
Accusé d'être à la tête d'un réseau composé de 19 personnes, toutes condamnées pour trafic de drogue et association de malfaiteurs à des peines allant de un à dix ans de prison en septembre, il avait clamé son innocence en appel. A la place, il avait chargé son cousin, considéré par les enquêteurs comme son chauffeur et homme de main et condamné à 6 ans de prison.
James était notamment accusé d'avoir supervisé l'importation de cocaïne en France depuis les Antilles grâce à des torpilles fixées par une équipe de plongeurs polonais à la coque de porte-containers effectuant la traversée transatlantique. Deux opérations de ce genre ont pu être identifiées lors de l'enquête.
Deux membres du réseau avaient même pris des cours de pilotage d'hélicoptère pour un coût de 80.000 euros, réglés en espèces, sans que la raison n'ait pu être établie. James vivait grand train, avec un appartement dans le chic XVIe arrondissement de Paris et voyageait énormément, sous diverses identités.
Un train de vie confortable qu'il a conservé en détention puisque la cour a rappelé lors du procès que le prévenu avait fait passer illégalement du boeuf de Kobé dans sa prison, une viande coûtant en moyenne 200 euros le kilo.
L'accusé retrouve la parole
Mutique lors de son premier procès, cet homme de 40 ans surnommé "James" avait pourtant décidé de parler pour assurer sa défense en appel. "C'est une autre ambiance", avait-il assuré depuis son box, saluant l'écoute des magistrats en comparaison de ceux de Nanterre, où s'était tenu le premier procès.Accusé d'être à la tête d'un réseau composé de 19 personnes, toutes condamnées pour trafic de drogue et association de malfaiteurs à des peines allant de un à dix ans de prison en septembre, il avait clamé son innocence en appel. A la place, il avait chargé son cousin, considéré par les enquêteurs comme son chauffeur et homme de main et condamné à 6 ans de prison.
Des rôles bien définis
Sur ses relations avec plusieurs protagonistes du dossier, en particulier Jaoiad, l'autre tête du réseau chargée de l'importation de résine de cannabis depuis le Maroc, il s'était borné à évoquer des relations d'enfance.James était notamment accusé d'avoir supervisé l'importation de cocaïne en France depuis les Antilles grâce à des torpilles fixées par une équipe de plongeurs polonais à la coque de porte-containers effectuant la traversée transatlantique. Deux opérations de ce genre ont pu être identifiées lors de l'enquête.
Des moyens considérables
Pour mener à bien ces opérations sophistiquées, le réseau disposait "de moyens logistiques, financiers et humains importants" ont décrit les enquêteurs comme de nombreux faux passeports, des téléphones cryptés, des véhicules immatriculés sous des prête-noms et de nombreux garages et appartements loués dans Paris.Deux membres du réseau avaient même pris des cours de pilotage d'hélicoptère pour un coût de 80.000 euros, réglés en espèces, sans que la raison n'ait pu être établie. James vivait grand train, avec un appartement dans le chic XVIe arrondissement de Paris et voyageait énormément, sous diverses identités.
Un train de vie confortable qu'il a conservé en détention puisque la cour a rappelé lors du procès que le prévenu avait fait passer illégalement du boeuf de Kobé dans sa prison, une viande coûtant en moyenne 200 euros le kilo.