Le Premier ministre, Edouard Philippe, a détaillé jeudi 7 mai les conditions du déconfinement qui débutera le 11 mai partout en France, à l'exception de Mayotte où le virus circule de plus en plus rapidement.
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"Nous y sommes" : après presque deux mois de confinement, le gouvernement a présenté ce jeudi 7 mai les derniers détails de son plan de remise en marche progressive du pays. Ce plan est basé sur un code couleur, lui même construit sur trois facteurs : circulation active du virus, proportion de lits occupés en réanimation par des malades atteints du Covid et capacité en matière de tests. Cinq régions figurent en rouge : Bourgogne-Franche-Comté, Île-de-France, Hauts-de-France, Grand Est et Mayotte.
"Mayotte devra faire l'objet d'une vigilance particulière", a souligné le Premier ministre en préambule. En début de semaine, au Sénat, Edouard Philippe avait d'ores et déjà annoncé le report du déconfinement pour Mayotte, où le virus est encore en pleine expansion : ces 48 dernières heures, 115 nouveaux cas ont été dépistés dans le département. Au total, à Mayotte, on dénombre officiellement 854 cas et 10 décès.
En revanche, les cafés, restaurants et bars ne pourront rouvrir, même dans les territoires peu touchés. "Nous devons être collectivement prudents", a justifié le Premier ministre, expliquant vouloir "procéder progressivement". Une réouverture pourra être considérée début juin dans les départements verts.
Sur tout le territoire français, le port du masque sera oligatoire dans les transports "à partir de 11 ans". Cela concerne les bus, métros, trams, trains, TER, RER, mais certaines compagnies aériennes ont déjà annoncé vouloir imposer le port du masque sur tous leurs trajets.
Outre-mer, plusieurs communes ont déjà indiqué ne pas souhaiter rouvir les écoles au 11 mai, estimant que les conditions d'accueil des enfants et des professeurs en toute sécurité, n'étaient pas réunies.
Olivier Véran a annoncé une prime de 1000 à 1500 euros pour les agents des EHPAD, selon qu'ils travaillent dans un département particulièrement touché ou non.
Mayotte : "vigilance particulière"
"Mayotte devra faire l'objet d'une vigilance particulière", a souligné le Premier ministre en préambule. En début de semaine, au Sénat, Edouard Philippe avait d'ores et déjà annoncé le report du déconfinement pour Mayotte, où le virus est encore en pleine expansion : ces 48 dernières heures, 115 nouveaux cas ont été dépistés dans le département. Au total, à Mayotte, on dénombre officiellement 854 cas et 10 décès.Les tests
Concernant les tests de dépistage, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que la France "est prête pour tester massivement" sur tout le territoire.Réouverture des plages "sur autorisation"
Parmi les points attendus, notamment en Outre-mer, la question de la réouverture des plages, lacs et centres nautiques, essentiels aux économies et cultures locales. Sur cette question, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a expliqué que "la règle de la fermeture restera la norme" mais que les maires pourront demander une autorisation d'ouverture au préfet, en s'engageant à faire respecter la distanciation sanitaire et les gestes barrière dans ces lieux.En revanche, les cafés, restaurants et bars ne pourront rouvrir, même dans les territoires peu touchés. "Nous devons être collectivement prudents", a justifié le Premier ministre, expliquant vouloir "procéder progressivement". Une réouverture pourra être considérée début juin dans les départements verts.
Quatorzaine en Outre-mer
Le ministre de l'Intérieur a également indiqué que les mesures de quatorzaine à l'arrivée seraient maintenues en Outre-mer, en vertu de la prorogation de l'état d'urgence sanitaire. Ces mesures ne seront en revanche plus appliquées sur le territoire hexagonal, "au regard de l'alignement des mesures sanitaires entre les pays européens".Sur tout le territoire français, le port du masque sera oligatoire dans les transports "à partir de 11 ans". Cela concerne les bus, métros, trams, trains, TER, RER, mais certaines compagnies aériennes ont déjà annoncé vouloir imposer le port du masque sur tous leurs trajets.
Reprise de l'école
"Cette rentrée ne sera pas une rentrée ordinaire, c'est une reprise", a déclaré le ministre de l'Éducation lors du point du gouvernement. Jean-Michel Blanquer a précisé le retour à l'école des élèves et professeurs, indiquant qu'un peu plus d'un million d'élèves et 130 000 professeurs reprendront le chemin des classes dans "87 à 90%" des communes françaises. Le 11 mai sera l'occasion d'une pré-rentrée pour le corps enseignant. Une semaine plus tard, le 18 mai, les collèges pourront également rouvrir leurs portes mais uniquement dans les départements classés en vert.Outre-mer, plusieurs communes ont déjà indiqué ne pas souhaiter rouvir les écoles au 11 mai, estimant que les conditions d'accueil des enfants et des professeurs en toute sécurité, n'étaient pas réunies.
Primes dans les EHPAD
Les EHPAD ne pourront pas être déconfinés, a expliqué le ministre de la Santé. "Les visites sont possibles mais elles doivent organisées avec la plus grande prudence pour ne pas mettre en danger les personnes âgées et les soignées", a précisé Édouard Philippe, "pendant au moins trois semaines encore".Olivier Véran a annoncé une prime de 1000 à 1500 euros pour les agents des EHPAD, selon qu'ils travaillent dans un département particulièrement touché ou non.
Revoir l'intervention du gouvernement :