En zone mixte, Wendie Renard a fait part de sa déception après l'élimination par les Australiennes de l'équipe de France en quart de finale du Mondial. "On rentre très bien dans le match. On a le ballon, on se crée des situations. On méritait de marquer, analyse la Martiniquaise. Cela s'est joué à peu de choses. Elles reviennent bien en début de deuxième où on souffre. On finit très bien le match."
"Même en prolongation, physiquement, je pense qu'on est beaucoup mieux qu'elles. Ça se voit, on se crée encore des situations, poursuit la capitaine. On a créé quelque chose de fort, de solide. L'histoire s'arrête là pour nous ce soir en Australie, mais il faut s'appuyer dessus pour le futur. On perd, mais on a été costaud, je suis fière de mes coéquipières."
Elle mentionne notamment Vicki Becho, en larmes après l'élimination car elle est la dernière Française à avoir tiré au but et raté sa frappe. "Je l'ai dit à Vicki : j'ai loupé des penalties, elle en loupera encore, raconte-t-elle. Le plus important, c'est de prendre ses responsabilités. C'est plus facile d'être dans son canapé, avec une bière et des popcorns ou même en tribunes en disant 'tu aurais dû faire'. C'est ce qui permet de grandir."
"S'il y avait faute là..."
Au micro de RMC, Wendie Renard a fait part de son incompréhension quant au but refusé à la 100e minute. Sur un corner français, une Australienne inscrit un but contre son camp, mais celui-ci est annulé par l'arbitre qui siffle une faute de Wendie Renard sur une autre adversaire, comme vous pouvez le voir dans cet extrait.
L’arbitre a dit que je tire un peu [le maillot]. Mais s’il y a faute là, il y a faute pratiquement à chaque corner, chaque coup franc. Parce que moi, je suis tout le temps ceinturée et il n'y a jamais faute pour moi.
Wendie RenardAu micro de RMC
La Martiniquaise regrette que l'arbitre ait "pris une décision sans même aller voir la VAR alors que ce n’est pas la joueuse qui a mis le but contre son camp qui a été gênée". "Donc c’est comme ça, on savait qu’on jouait contre tout un peuple. Mais encore une fois, je suis fière de mes coéquipières", souffle-t-elle.
"Il nous manquait des joueuses"
Interrogée sur les Jeux olympiques qui ont lieu dans un an, elle temporise et rappelle qu'il faut digérer l'élimination : "On vient tout juste de terminer avec une grosse déception. Les mois sont longs, l’année est longue, on a aussi des objectifs en club, donc chaque chose en son temps."
La Martiniquaise reconnaît cependant que les JO en France vont être un moment "important" : "Il faudra à la maison faire quelque chose.". "C'est sûr qu'il faudra bâtir sur ce qu’on a créé au mois de juin, progresser individuellement et collectivement. Il nous manquait aussi des joueuses", pointe-t-elle.
Plusieurs footballeuses de premier plan étaient en effet absentes pour cause de blessures, de Marie-Antoinette Katoto à Amandine Henry, en passant par la Guadeloupéenne Delphine Cascarino et la Guyanaise Oriane Jean-François.