À quelques jours du début du Mondial féminin de football qui débutera 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande, les Bleues qui comptent notamment la Martiniquaise Wendie Renard et les Guadeloupéennes Laurina Fazer, Naomie Feller et Estelle Cascarino, terminent leur préparation.
L'équipe de France féminine affrontera ce vendredi 14 juillet l'Australie, hôte de la compétition avec la Nouvelle-Zélande. Le sélectionneur Hervé Renard a affirmé en conférence de presse : "C'est un match superbe pour se mettre en route sur les terres australiennes. Qu'il y ait beaucoup de monde, contre le pays organisateur du Mondial, c'est bien, c'est un bon test. On va se faire bousculer un peu, c'est bien, cela va permettre de se mettre dans la compétition".
Côté joueuses, ce n'est pas la capitaine Wendie Renard qui a répondu aux journalistes, mais la vice-capitaine Grace Geyoro. "Ça va être la meilleure manière de se préparer, ce sera exactement le même contexte (que lors de la compétition). Jouer devant 50.000 personnes, c'est toujours plus plaisant, et contre le pays-hôte ce n'est pas rien. Ce sera à nous de nous concentrer sur ce que l'on veut mettre en place", a-t-elle déclaré.
"Du mal à finir nos nuits"
Le match intervient après quelques jours d'adaptation. "(Après le long vol depuis la France) il y a eu un ou deux jours un peu compliqués forcément, à cause du décalage horaire. On a eu du mal à finir nos nuits, a avoué Grace Geyoro. Mais le staff a tout mis en place pour essayer de bien récupérer, en mettant par exemple les petits déjeuners un peu plus tôt. Aujourd'hui ça va beaucoup mieux, on arrive à rentrer dans le rythme."
Autre point abordé lors de cette conférence : la cohésion au sein du groupe. "On a toujours eu une très bonne ambiance de groupe, entre les joueuses, a répondu la vice-capitaine. Ce qui fait la différence (depuis le changement de sélectionneur), c'est qu'on a cette connexion avec le staff qui est assez naturelle. On a cette capacité d'échanger assez naturellement avec lui, c'est un plus. On a besoin de ça pour aller le plus loin possible, on a besoin de cet état d'esprit, de cette âme. On va passer 40 jours ensemble, il faut réussir à créer cette force, cette unité."
"Il faut croire en soi"
Pour créer cette force, le travail d'Hervé Renard a été de leur dire "qu'il n'y a pas une équipe meilleure qu'elle. Maintenant, il faut qu'elles aient un caractère fort, comme les USA par exemple. Les Américaines, elles n'ont peur de personne. Il faut croire en soi, si cette équipe croit en elle, elle fera une Coupe du monde fantastique. On a créé cette confiance, maintenant la clé est entre leurs mains".
Si les joueuses ont des qualités indéniables, et toutes celles "qui sont là sont capables de se suppléer entre elles", a expliqué le sélectionneur. "On se rapproche petit à petit d'un 11 de départ. Le match de demain sera différent de celui de la Jamaïque (en ouverture du Mondial, le 23 juillet). Certaines ne sont pas encore au top actuellement, elles ont besoin de jouer, et je suis sûr que dans 10 jours elles le seront, a-t-il assuré. Il n'y aura pas de bouleversements énormes. On a plein de qualité, des joueuses capables d'évoluer à plusieurs postes différents. C'est important d'avoir un groupe qui soit mixte, qu'on puisse compter sur beaucoup de joueuses."