Prolongé en Martinique, réactivé à La Réunion. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé que l'état d'urgence sanitaire, qui permet au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour lutter contre la propagation du Covid-19, est de vigueur dans les deux départements ultramarins français où le virus circule le plus.
Sur l'île de la Réunion, l'état d'urgence sanitaire va être déclaré. Il sera prolongé en Martinique, détaille Jean Castex pic.twitter.com/YGPFpruIfr
— franceinfo (@franceinfo) December 27, 2021
L'exécutif fera voter au Parlement l'extension de cet état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 mars 2022.
Dans les deux îles, la progression du coronavirus et l'apparition du nouveau variant Omicron inquiètent les autorités. Dans un communiqué publié après la prise de parole du chef du gouvernement, le ministère des Outre-mer justifiait ces nouvelles mesures :
Compte tenu de son niveau de circulation en Martinique et à La Réunion, y compris du variant Omicron, des capacités hospitalières de ces territoires et de la couverture vaccinale de leur population, l’épidémie de covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population, justifiant que l’état d’urgence sanitaire y soit déclaré (...)
À La Réunion, le taux d'incidence a dépassé les 630 cas pour 100 000 habitants le 23 décembre, au plus haut depuis le début de la crise sanitaire, en 2020. En Martinique, ce taux est à 228 cas pour 100 000, en hausse de 35 % sur une semaine, selon les données de Santé publique France.
La situation se dégrade rapidement également dans les trois autres départements d'Outre-mer : le nombre de contaminations a augmenté de 133 % en une semaine en Guadeloupe, de 126 % à Mayotte et de 50 % en Guyane. Aucune mesure spécifique n'a néanmoins été annoncée pour ces territoires.
L'évolution de la crise sanitaire fait craindre une surcharge des hôpitaux ultramarins, alors que la situation en métropole - plus de 100 000 cas de Covid-19 recensés chaque jour, "jusqu'à 250 000 cas quotidiens" possible début janvier, a averti Jean Castex - va rendre difficile l'envoi de renforts médicaux dans les Outre-mer.
Le retard de la vaccination rend notamment la situation périlleuse pour les Ultramarins, la population y étant largement moins vaccinée que dans l'Hexagone.