Culture : Babette de Rozières a remis son rapport sur le patrimoine culinaire d'Outre-mer

Sébastien Lecornu a chargé la cheffe guadeloupéenne en juillet dernier de promouvoir les patrimoines culinaires d'Outre-mer avec ce rapport.
La guadeloupéenne Babette de Rozières, s'est rendue hier après midi au ministère des Outre-mer, présenter son rapport sur le patrimoine culinaire ultramarin à Sébastien Lecornu. La cheffe cuisinière y fait des propositions pour promouvoir la cuisine de ces territoires.

La remise de ce rapport attendu a eu lieu au ministère des Outre-mer lundi 21 février. La cheffe cuisinière et élue régionale "les Républicains" Babette de Rozière, a sillonné les territoires ultramarins pour promouvoir leurs patrimoines culinaires. Cette mission lui a été confiée par Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, en juillet 2021.

"J'ai touché du doigt dans ce rapport, les vrais problèmes, en commençant par la formation professionnelle des apprentis cuisiniers. On leur apprend à faire des fraisiers, alors qu'ils pourraient faire des manguiers", confie la Guadeloupéenne aux équipes de la 1ère. "La culture ça se vit dans l'assiette. C'est cela qui fait l'authenticité des différents territoires. Ce n'est pas normal que l'on trouve plus de produits d'Outre-mer au marché de Rungis que dans les territoires", pointe-t-elle du doigt.

L'outre-mer dans l'assiette

Sébastien Lecornu, à l'initiative du rapport évoque la  "dimension culturelle et individuelle" de la cuisine. Il souhaite mettre en place une série de mesures à la suite de ce travail. En modifiant le mode de consommation de la population notamment. "C'est important pour transformer des productions locales dans les territoires et inciter les gens à cultiver leurs propres produits", confie le ministre. "Par exemple, j'ai pu observer lors de mon dernier déplacement à La Réunion, une agriculture qui se réorganise. Je suis très optimiste (sur le changement des habitudes alimentaires des Français, ndlr)."

Babette de Rozières a sillonné l'ensemble des territoires d'Outre-mer pour mener à bien ce rapport.

Les deux élus pointent aussi des problématiques liées à la transformation des produits : "A Mayotte, il n'y a pas de laiterie pour transformer le lait en yaourt, ou encore, il n'y a pas d'abattoirs à Saint-Pierre et Miquelon. La transformation est un enjeu clé pour nos territoires."

Enfin, le ministre de l'Outre-mer espère que le savoir-faire du patrimoine culinaire ultramarin ne se perdra pas "à l'heure de l'internationalisation de la cuisine."