Dès le début de son spectacle, elle fait dresser l’oreille… à défaut de l’œil. Le spectateur n’entendra que sa voix sur une bonne partie de la première chanson sans la voir, masquée par un dispositif dont - à sa demande - nous ne dirons rien, surprise pour les futurs spectateurs oblige !…
Demwazel Dys ne fait rien comme tout le monde et c’est très bien ainsi. Un spectacle (La nou lé alé, traduit du créole, signifie "Là où nous voulons aller") conçu avant d’avoir enregistré le moindre album ; un nom de scène qui intrigue (et dont vous aurez l’explication dans le podcast L’Oreille est hardie) ; une exploration de plusieurs genres musicaux, de la comédie musicale au zouk en passant par des sonorités plus traditionnelles…
Elle visite et revisite tout ce qui lui chante, tout ce qui lui parle, jusque dans les textes qu'elle co-écrit et interprète. À quoi sert de chanter si on ne délivre aucun message, dit-elle en substance dans le podcast L’Oreille est hardie :
Demwazel chante son blues
De l’environnement aux bouleversements de la société - comme les violences faites aux femmes ; de l’amour sous toutes ses formes aux valeurs traditionnelles à retrouver, Demwazel Dys raconte sa Martinique et le monde à travers ses yeux d’artiste à peine trentenaire.
Elle martèle tout au long de notre rencontre à quel point il est important de se retrouver, de faire peuple - un propos qui touche bien sûr aux questions taraudant son île et les Antilles mais largement universel.
Spectacle puis album
C’est tout cela que l’on retrouve dans son spectacle …. monté de toutes pièces au cours d’une résidence à Tropiques Atrium la scène nationale de Martinique et qu’elle a eu l’occasion de donner il y a trois mois au Saint-Esprit, commune du sud de la Martinique et où L’Oreille… l’a entendue.
Un concert-concept qui se rejouera certainement très vite après la parution de son premier album, début octobre 2024, et conçu comme la bande originale du spectacle. En attendant vous pouvez faire connaissance avec Demwazel Dys en vous connectant sur les réseaux et sur le Web et vous délecter de deux titres Fèmen zyéw et depuis le 14 juin dernier d’un deuxième intitulé Pa ni tan.
Écoutez L’Oreille est hardie...
Histoire de vous mettre dans le conduit auditif la très jolie voix d’une artiste qui, on en prend le pari et l’espoir, fera résonner plus largement - en Martinique et le plus loin possible - ses cordes vocales et sa flûte en bambou qu’elle manie déjà avec une intéressante dextérité. Fouler les scènes et toucher les cœurs, cette libellule-là sait en tout cas où elle veut aller...
Retrouvez Demwazel Dys dans L’Oreille est hardie, c’est par ICI !
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