C'est une histoire sordide qui s'est déroulée mercredi 13 novembre à Tournefeuille (Haute-Garonne), dans la banlieue de Toulouse. D'après le récit fait par nos confrères de La Dépêche du Midi, il est tard lorsque deux hommes âgés d'une vingtaine d'années débarquent en véhicule devant un immeuble et font irruption dans un appartement. Selon le quotidien régional, ils sont à la recherche de drogue et d'argent.
Mais l'expédition prend un tournant inattendu. Les deux jeunes braqueurs tombent sur deux hommes âgés de 33 et 32 ans et dont l'un est originaire de Guyane. Ces "deux grands gabarits" ne se laissent pas faire, raconte La Dépêche. Pire : ils retournent même la situation et s'en prennent violemment aux deux individus.
Barbarie
Selon les récits rapportés par la presse locale, les cambrioleurs sont ligotés. L'un reçoit des coups de marteau et se fait jeter de l'huile bouillante dessus. L'autre est poignardé à la main et aux jambes à l'aide d'un objet tranchant. Le tout est filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux.
Alertés par les cris, des voisins appellent les secours. Selon France 3 Occitanie, les policiers arrêtent six individus : le Guyanais et son ami, les braqueurs blessés (conduits directement à l'hôpital) et deux de leurs complices qui attendaient dans la voiture.
Selon nos informations, trois des individus ont été mis en examen après avoir été présentés à une juge d'instruction du tribunal judiciaire de Toulouse, vendredi 15 novembre. Le Guyanais, déjà condamné dans une affaire de stupéfiants en 2020, et son ami, originaire d'Amérique latine, sont soupçonnés d'actes de torture et de barbarie, de violences aggravées et de séquestration.
Un autre homme, mineur, est, lui aussi, mis en examen. Il était un de ceux qui attendaient à l'extérieur. Les deux jeunes braqueurs, qui ont reçu 0 jour d'incapacité totale de travail pour l'un, et deux jours pour l'autre, ont été relâchés, faute de preuve et sont considérées comme présumées victimes dans cette affaire.
Au domicile du Guyanais, où se sont déroulés les faits, les enquêteurs ont par ailleurs mis la main sur près de 30.000 € en petites coupures. Ce qui laisse à penser que les évènements de mercredi pourraient être liés à du trafic de drogue. Les trois individus mis en examen ont été placés en détention provisoire.