Le chef de l'Etat sera en Nouvelle-Calédonie du 3 au 5 mai, après un voyage en Australie. La visite d'Emmanuel Macron est très attendue, à six mois du référendum d'autodétermination du 4 novembre 2018. Temps forts de ces trois jours : la commémoration à Ouvéa et une restitution symbolique.
Ce déplacement en Nouvelle-Calédonie est une première pour Emmanuel Macron : il ne s'est jamais rendu sur le caillou, ni en tant que chef de l'Etat, ni en tant que ministre sous la présidence de François Hollande, ni à titre personnel. A six mois tout juste du référendum d'autodétermination du 4 novembre 2018, les trois jours que va passer le président de la République en Nouvelle-Calédonie seront scrutés à la loupe. Ils seront placés, selon l'Elysée, sous le signe de la mémoire et de l'avenir.
Emmanuel Macron se recueillera devant trois lieux de mémoire : d'abord la stèle qui rend hommage aux quatre gendarmes tués à Fayaoué le 22 avril 1988. Il ira ensuite à Wadrilla, au milieu de l'île, pour se recueillir sur la tombe des 19 militants indépendantistes Kanak abattus lors de "l'opération Victor", l'assaut donné par l'armée et le GIGN, le 5 mai 1988, dans la grotte où étaient retenus les otages. Enfin, toujours à Wadrilla, à quelques mètres de là, il se recueillera à l'endroit où Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné-Yeiwéné ont été assassinés en 1989.
Selon l'entourage du chef de l'Etat, les conditions sont réunies pour que ce déplacement à Ouvéa se déroule sans problème. Ces actes mémoriels ont été préparés avec les autorités coutumières et les familles. Le président souhaite honorer les morts, leurs familles et saluer les réconciliations, indique l'Elysée.
Emmanuel Macron sera le premier président de la République à se rendre à Ouvéa depuis les dramatiques événements de 1988. En juillet 2013, alors Premier ministre, Jean- Marc Ayrault avait effectué la même visite mémorielle sur l'île.
L'Elysée explique que ce geste d'Emmanuel Macron est symbolique : le temps des décisions unilatérales est révolu. Désormais les Calédoniens ont leur destin en main, avec le référendum du 4 novembre 2018.
Le 4 mai dans l'après-midi, il visitera le quartier Pierre-Lenquette de Nouméa. Il s'agira pour lui d'évoquer la question de la sécurité des Calédoniens. Ce quartier est l'un des 60 sites expérimentaux de France qui doivent accueillir la "Police de Sécurité du Quotidien", voulue par Emmanuel Macron et portée par Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur.
Le 4 mai en fin de journée, le président évoquera la coopération régionale en se rendant au siège de la Communauté du Pacifique à Nouméa. Avec les représentants des 26 membres de la CPS, il sera question du dérèglement climatique mais aussi du processus politique en cours en Nouvelle-Calédonie.
Enfin, le 5 mai en fin d'après-midi, après sa visite à Ouvéa dans la matinée puis la cérémonie de remise de l'acte de possession au centre Tjibaou, Emmanuel Macron prononcera un discours au théâtre de Nouville. Il y évoquera bien entendu le passé et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
L'Elysée confirme que le chef de l'Etat n'exprimera pas de position quant au résultat du référendum du 4 novembre. Le rôle de l'Etat est de veiller à la parfaite organisation du scrutin, explique encore son entourage. Emmanuel Macron considère que la Nouvelle-Calédonie a une opportunité historique de choisir son destin. Il estime que son rôle, en tant que président de la République, est d'être un "passeur d'Histoire et de mémoire".
Des gestes mémoriels à Ouvéa
L'Elysée confirme que malgré la polémique sur place, Emmanuel Macron se rendra bien à Ouvéa, le 5 mai, pour commémorer les 30 ans du drame survenu sur cette île. Le chef de l'Etat ne prononcera pas de discours, il ne se rendra pas à Gossanah, où se trouve la grotte dans laquelle les otages étaient retenus.Emmanuel Macron se recueillera devant trois lieux de mémoire : d'abord la stèle qui rend hommage aux quatre gendarmes tués à Fayaoué le 22 avril 1988. Il ira ensuite à Wadrilla, au milieu de l'île, pour se recueillir sur la tombe des 19 militants indépendantistes Kanak abattus lors de "l'opération Victor", l'assaut donné par l'armée et le GIGN, le 5 mai 1988, dans la grotte où étaient retenus les otages. Enfin, toujours à Wadrilla, à quelques mètres de là, il se recueillera à l'endroit où Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné-Yeiwéné ont été assassinés en 1989.
Selon l'entourage du chef de l'Etat, les conditions sont réunies pour que ce déplacement à Ouvéa se déroule sans problème. Ces actes mémoriels ont été préparés avec les autorités coutumières et les familles. Le président souhaite honorer les morts, leurs familles et saluer les réconciliations, indique l'Elysée.
Emmanuel Macron sera le premier président de la République à se rendre à Ouvéa depuis les dramatiques événements de 1988. En juillet 2013, alors Premier ministre, Jean- Marc Ayrault avait effectué la même visite mémorielle sur l'île.
Restitution de l'acte de possession
Autre temps fort de la visite présidentielle, le 5 mai, au centre culturel Tjibaou : Emmanuel Macron remettra solennellement au gouvernement collégial calédonien l'acte de possession par la France de la Nouvelle-Calédonie en 1853. Ce document du 24 septembre 1853 est signé du contre-amiral Febvrier-Despointes qui prend possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de l'empereur Napoléon III. Cet acte était jusqu'à présent conservé à Aix-en-Provence, aux service des Archives nationales d'Outre-mer.L'Elysée explique que ce geste d'Emmanuel Macron est symbolique : le temps des décisions unilatérales est révolu. Désormais les Calédoniens ont leur destin en main, avec le référendum du 4 novembre 2018.
Des rencontres pour préparer l'avenir
Le chef de l'Etat souhaite évoquera également l'avenir du caillou. Pour cela, il se rendra le 3 mai au sénat coutumier, le 4 mai en province nord, il visitera le lycée Michel Rocard de Pouembout pour "une rencontre avec la jeunesse", indique l'entourage du chef de l'Etat.Le 4 mai dans l'après-midi, il visitera le quartier Pierre-Lenquette de Nouméa. Il s'agira pour lui d'évoquer la question de la sécurité des Calédoniens. Ce quartier est l'un des 60 sites expérimentaux de France qui doivent accueillir la "Police de Sécurité du Quotidien", voulue par Emmanuel Macron et portée par Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur.
Le 4 mai en fin de journée, le président évoquera la coopération régionale en se rendant au siège de la Communauté du Pacifique à Nouméa. Avec les représentants des 26 membres de la CPS, il sera question du dérèglement climatique mais aussi du processus politique en cours en Nouvelle-Calédonie.
Enfin, le 5 mai en fin d'après-midi, après sa visite à Ouvéa dans la matinée puis la cérémonie de remise de l'acte de possession au centre Tjibaou, Emmanuel Macron prononcera un discours au théâtre de Nouville. Il y évoquera bien entendu le passé et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
L'Elysée confirme que le chef de l'Etat n'exprimera pas de position quant au résultat du référendum du 4 novembre. Le rôle de l'Etat est de veiller à la parfaite organisation du scrutin, explique encore son entourage. Emmanuel Macron considère que la Nouvelle-Calédonie a une opportunité historique de choisir son destin. Il estime que son rôle, en tant que président de la République, est d'être un "passeur d'Histoire et de mémoire".