Équipe de France féminine de football: les Bleues entament une nouvelle ère après l’échec des Jeux olympiques

Les Guadeloupéennes Sandy Baltimore, Estelle et Delphine Cascarino ainsi que la Guyanaise Oriane Jean-François et la Martiniquaise Wendy Renard sont dans le groupe de Laurent Bonadei pour sa première.
Après leur échec en quarts de finale des Jeux olympiques de Paris 2024, l’équipe de France féminine de football, emmenée par son nouveau sélectionneur Laurent Bonadei, veut tourner la page. Ce vendredi 25 octobre, les Bleues, dont cinq Ultramarines, affrontent la Jamaïque en match amical, l’occasion de bien commencer cette nouvelle ère.

Quand arrive l’automne, les rêves d’un monde meilleur ressurgissent et les espoirs de titre entourant l’équipe de France féminine de football aussi. Après une campagne olympique frustrante et une élimination précoce en quarts de finale, les tricolores remettent leur bleu de travail dans le sillage de leur nouveau sélectionneur Laurent Bonadei et veulent tirer un trait sur cet échec, comme le confie la Guadeloupéenne Delphine Cascarino. "J'ai eu beaucoup de déceptions par rapport à notre prestation aux JO, que ce soit dans le contenu et dans les objectifs forcément. Mais voilà, il faut vite se remobiliser pour la saison à venir", relate la nouvelle joueuse de San Diego aux États-Unis.

Pour soigner leurs maux, les Bleues repartent au combat avec deux matchs amicaux dont un premier face à la Jamaïque ce vendredi à Sochaux. Cinq joueuses originaires des Outre-mer sont retenues pour ces rencontres. Les Guadeloupéennes Estelle et Delphine Cascarino, Sandy Baltimore, la Martiniquaise Wendie Renard et la Guyanaise Oriane Jean-François, de retour après de longs mois d’absence. À noter que la Guadeloupéenne Naomi Feller était aussi convoquée, mais, blessée, elle a dû déclarer forfait.

Réunies depuis ce lundi dans leur camp de base à Clairefontaine (Yvelines), les joueuses françaises ont pu profiter du beau temps pour échanger et évacuer une dernière fois leur frustration des dernières compétitions internationales. Laurent Bonadei s’est servi de ce rassemblement pour appeler de nouvelles têtes afin d’apporter un peu de fraîcheur à ce groupe. " La nouveauté ça fait du bien", glisse la Guadeloupéenne Sandy Baltimore. "Après, on a aussi des blessées. Mais oui, c'est une bonne chose (la nouveauté) pour pouvoir changer des choses. Parce que si on ne gagne pas, c'est qu'il y a forcément des choses à changer", complète Delphine Cascarino.

Un sentiment de déjà-vu

Le changement chez les Bleues a commencé par le départ d’Hervé Renard, annoncé au lendemain de l’élimination en quarts de finale des tricolores contre le Brésil. Pour la deuxième fois de suite en deux compétitions internationales, les Françaises sont sorties à ce stade. Hervé Renard était arrivé avec l’ambition de leur faire passer un palier, mais il n’a pas réussi à briser le plafond de verre qui plane au-dessus de la tête de l’équipe de France. Les joueuses retiennent le positif de son passage. "Hervé a eu très peu de temps, vous savez dans quelles conditions il est arrivé. En très peu de temps, l’image a été bonne, très positive", raconte la Martiniquaise Wendie Renard.

Un discours que partage aussi l’attaquante Delphine Cascarino : "Il y a eu beaucoup de choses positives aussi avec la venue d'Hervé Renard et il ne faut pas oublier qu’il n’a même pas eu deux ans, là où certains coachs ont entre quatre et cinq ans."

"Malgré l'objectif pas atteint, il ne faut pas retenir que le négatif.

Delphine Cascarino à Outre-mer la 1ère

Malgré leurs dires, on retiendra tout de même que sous la mandature d’Hervé Renard, les Bleues n’ont pas vraiment brillé dans le jeu et sont passées à côté de leur rendez-vous à domicile (les JO de Paris 2024). "On a l'impression que c'est la même chanson, la même musique qui se répète. Par moments, il faut beaucoup tomber pour se relever. Mais le plus important, c'est de ne pas abandonner", confesse la capitaine des Bleues Wendie Renard.

"Il faut se concentrer sur le futur et ce qui arrive qui sera bien pour nous"

Les Françaises repartent d’une feuille blanche pour cette nouvelle ère qui s’ouvre avec Laurent Bonadei, même si ce dernier n’est pas un inconnu pour les joueuses. "Laurent, on le connaît, il est passé en tant que coach [Il était adjoint d’Hervé Renard, NDLR] il a mis en place des choses, je pense que ça va très bien se passer", souffle la Guadeloupéenne Sandy Baltimore. "En tant qu’adjoint d’Hervé Renard, il a eu le temps d’observer le groupe et les différents comportements. Il a un projet qui est assez clair, il nous en a fait part donc maintenant, c’est à nous, joueuses, de nous y tenir", avance la défenseure Wendie Renard.

Le sélectionneur va donc connaître sa première rentrée face à la Jamaïque avec l’équipe de France féminine et il assure ne ressentir que de la " pression positive". "Je ne me dis pas que ça va être compliqué, c'est un challenge excitant, qui donne envie de tout donner, de se dépasser, de transmettre... Donc je n'ai pas plus la pression que ça, j'aborde ça avec beaucoup de professionnalisme et de passion", déclare le technicien de 54 ans. Pour réussir dans sa tâche, il pourra compter sur son groupe et notamment sur sa capitaine Wendie Renard prête à repartir dans une nouvelle campagne, elle qui court toujours après son premier titre avec les Bleues. Mais elle reste optimiste. "Il faut se concentrer sur le futur et ce qui arrive qui sera bien pour nous", glisse-t-elle. Les Bleues entament donc ce soir un nouveau cycle, qu’elles espèrent enfin victorieux au mois de juillet avec l’Euro 2025.