Le candidat LR à la présidentielle sera en visite à La Réunion de samedi 11 février jusqu'à lundi soir. Un déplacement qui intervient alors que François Fillon est toujours dans la tourmente de l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse.
Loin de la grisaille parisienne et des sondages en berne, François Fillon sera en déplacement à La Réunion à partir de samedi matin et jusqu'à lundi. Pour tout candidat de premier plan à la présidentielle, ce séjour à La Réunion est incontournable : le département français de l'océan Indien est le plus important en nombre d'électeurs (625.000 inscrits en 2015 aux dernières élections régionales).
L'autre but de François Fillon est d'offrir l'image, sous le soleil réunionnais, d'un candidat à l'écoute des préoccupations quotidiennes des Ultramarins.
L'objectif, en termes de communication politique est donc autant de parler aux Réunionnais, qu'à l'ensemble des Français sur le mode "Je suis un candidat serein qui mène campagne".
Dimanche, François Fillon commencera la journée par une messe avant un pique-nique à Saint-Paul (dans l'ouest de l'île). A 17h, il tiendra un meeting, au domaine Mon Caprice dans le sud de l'île.
Lundi, il se rendra à la mosquée de Saint-Denis avant de rencontrer le groupe de dialogue interreligieux. Il ira ensuite visiter une start-up ainsi qu'une usine de méthanisation. Avant de reprendre l'avion, le candidat, amateur de course automobile, achèvera son programme par un petit tour sur le circuit de course Felix Guichard.
Pourtant, jeudi 9 février, en meeting à Poitiers, le candidat Fillon était sur un registre bien différent, expliquant à la tribune, comme le montre le tweet ci-dessous, qu'il "n'y a rien de honteux à dire que la France n'est pas un pays mosaïque".
En septembre 2016, François Fillon avait suscité de nombreuses réactions, notamment Outre-mer, en évoquant la colonisation qui visait selon lui "A partager sa culture aux peuples d'Afrique".
La question de l'emploi est particulièrement épineuse à La Réunion. L'île détient le taux de chômage le plus élevé de France, avec 26,8% de demandeurs d'emplois (Dares, 2014). Le chômage des jeunes dépasse même les 50%.
En septembre 2015, il était présent pour apporter son soutien au président du conseil Régional Didier Robert, qui briguait un second mandat à la région. Didier Robert, réélu, a dans un premier temps apporté son soutien à François Fillon dans la course à la primaire de la droite et du centre. Mais en septembre 2016, il a finalement rejoint la candidature de Nicolas Sarkozy, après avoir expliqué sur Twitter et dans un courrier adressé à François Fillon qu'il désapprouvait les propos de François Fillon sur la colonisation. Depuis la victoire sans appel de François Fillon à la primaire de la droite et du centre, les deux hommes se sont -officiellement- réconciliés.
Une carte postale ?
L'objectif de François Fillon en se déplaçant à La Réunion est double : d'abord montrer qu'il continue à faire campagne malgré l'affaire d'emplois présumés fictifs qui mine sa candidature et qui provoque une forte baisse dans les derniers sondages du vainqueur de la primaire de la droite et du centre.L'autre but de François Fillon est d'offrir l'image, sous le soleil réunionnais, d'un candidat à l'écoute des préoccupations quotidiennes des Ultramarins.
L'objectif, en termes de communication politique est donc autant de parler aux Réunionnais, qu'à l'ensemble des Français sur le mode "Je suis un candidat serein qui mène campagne".
Le programme de la visite réunionnaise
Le programme du déplacement à La Réunion du candidat Fillon est un classique du genre. Samedi, il procèdera à son arrivée à un dépôt de gerbe, visitera ensuite une ferme photovoltaique à L'Etang Salé avant de rencontrer les élus de droite et du centre pour un repas.Dimanche, François Fillon commencera la journée par une messe avant un pique-nique à Saint-Paul (dans l'ouest de l'île). A 17h, il tiendra un meeting, au domaine Mon Caprice dans le sud de l'île.
Lundi, il se rendra à la mosquée de Saint-Denis avant de rencontrer le groupe de dialogue interreligieux. Il ira ensuite visiter une start-up ainsi qu'une usine de méthanisation. Avant de reprendre l'avion, le candidat, amateur de course automobile, achèvera son programme par un petit tour sur le circuit de course Felix Guichard.
La Réunion, terre de métissage
En visitant la mosquée de Saint-Denis et en rencontrant le groupe de dialogue interreligieux, François Fillon rendra sans doute hommage à La Réunion, île de tous les métissages, l'île "Zembrocal", où toutes les religions, toutes les communautés, vivent dans une harmonie saluée par tous.Pourtant, jeudi 9 février, en meeting à Poitiers, le candidat Fillon était sur un registre bien différent, expliquant à la tribune, comme le montre le tweet ci-dessous, qu'il "n'y a rien de honteux à dire que la France n'est pas un pays mosaïque".
En septembre 2016, François Fillon avait suscité de nombreuses réactions, notamment Outre-mer, en évoquant la colonisation qui visait selon lui "A partager sa culture aux peuples d'Afrique".
La Réunion : le taux de chômage record
La question de l'emploi est particulièrement épineuse à La Réunion. L'île détient le taux de chômage le plus élevé de France, avec 26,8% de demandeurs d'emplois (Dares, 2014). Le chômage des jeunes dépasse même les 50%.Les précédentes visites de François Fillon
François Fillon s'est rendu à deux reprises dans l'île. En juillet 2009, en qualité de Premier ministre, il était venu inaugurer la Route des Tamarins.En septembre 2015, il était présent pour apporter son soutien au président du conseil Régional Didier Robert, qui briguait un second mandat à la région. Didier Robert, réélu, a dans un premier temps apporté son soutien à François Fillon dans la course à la primaire de la droite et du centre. Mais en septembre 2016, il a finalement rejoint la candidature de Nicolas Sarkozy, après avoir expliqué sur Twitter et dans un courrier adressé à François Fillon qu'il désapprouvait les propos de François Fillon sur la colonisation. Depuis la victoire sans appel de François Fillon à la primaire de la droite et du centre, les deux hommes se sont -officiellement- réconciliés.