Déjà vainqueur à deux reprises du Grand Raid (2009 et 2011), Julien Chorier est arrivé à La Réunion avec l'ambition de "faire une perf". L'absence du triple vainqueur de l'épreuve, François D'Haene, offre un plateau très ouvert.
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Eric Cintas: pourquoi revenir à La Réunion ?
Julien Chorier: La première raison, c'est pour le plaisir d'y être. Le Grand Raid est une fête extraordinaire. Il existe peu d'endroits où l'on retrouve une ambiance pareille. D'autre part, c'est un terrain extraordinaire. C'est ici, que j'ai ressenti les émotions les plus fortes de ma carrière, notamment en 2011, lorsque j'ai franchi la ligne d'arrivée avec ma fille. Ces moments-là me donnent l'envie de retrouver ces sensations. Même s'il y a eu des difficultés, tout ça est oublié. Je ne vois que du positif à m'aligner cette année encore au départ de l'épreuve.
Comment vous êtes-vous préparé pour cette dernière course de la saison ?
Cette année, la saison a été très longue. J'ai enchaîné Hong-Kong, l'Italie et depuis l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (il termine 17e et 4e français), il a fallu observer une phase de récupération. Je me suis donc peu entraîné. Juste le nécessaire pour reprendre du dynamisme dans la course à pied en montée. Mais je vais à La Réunion pour essayer de faire une performance après mes deux victoires en 2009 et 2011.
N'y a t-il pas une forme de masochisme à refaire cette course de 160 kilomètres et de 9000 mètres de dénivelé ?
Il y a un mois, après l'Ultra-Trail du Mont Blanc (UTMB), je me suis dit: "La Réunion, j’y vais, mais que pour la plage, en vacances. Je ne fais pas le Grand Raid". Le lendemain, après un jour de repos, j'ai évolué: "je vais a La Réunion, mais je ne fais que la Mascareigne". Et puis, le lundi, ma décision était prise: "je suis prêt pour le Grand Raid." Finalement, on oublie très vite la souffrance potentielle tellement l'envie prend le dessus
Comment expliquez-vous que les coureurs réunionnais ne gagnent plus le Grand-Raid ?
Depuis 2009, il y a une évolution dans ce sport. Avant, Les Réunionnais dominaient sur leur terrain car les autres partcipants n’avaient pas la préparation adéquate. Les Réunionnais étaient plus forts parce qu'ils connaissaient bien le terrain. Mais désormais, le niveau international a vraiment augmenté et finalement la spécificité de la Réunion a été domptée.
Qui seront les favoris cette année ?
Dans le team Hoka auquel j'appartiens, il y aura déjà une forte concurrence avec notamment Ludovic Pommeret (vainqueur de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2016 et deux fois deuxième du Grand-Raid en 2009 et 2014), l'Américain Jim Walmsley (élu meilleur Ultra Runner en 2016 aux Etats-Unis) ou encore Maxime Cazajous.
Après, il y aura des coureurs qui sont prêts pour cette épreuve. Je pense à Antoine Guillon (vainqueur de la Diagonale des Fous en 2015) ou Xavier Thévenard qui aura une énorme envie de remporter enfin le Grand Raid. Il a démontré qu’il maîtrisait bien l’Ultra-Trail avec ses deux victoires sur l'UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc). Avec l'absence de Francois Dhaenne (triple vainqueur du Grand-Raid) , tout semble ouvert cette année. Devenir triple vainqueur du grand Raid , comme François, ce serait bien sur ma carte de visite.
Propos recueillis par Eric Cintas
Julien Chorier: La première raison, c'est pour le plaisir d'y être. Le Grand Raid est une fête extraordinaire. Il existe peu d'endroits où l'on retrouve une ambiance pareille. D'autre part, c'est un terrain extraordinaire. C'est ici, que j'ai ressenti les émotions les plus fortes de ma carrière, notamment en 2011, lorsque j'ai franchi la ligne d'arrivée avec ma fille. Ces moments-là me donnent l'envie de retrouver ces sensations. Même s'il y a eu des difficultés, tout ça est oublié. Je ne vois que du positif à m'aligner cette année encore au départ de l'épreuve.
Comment vous êtes-vous préparé pour cette dernière course de la saison ?
Cette année, la saison a été très longue. J'ai enchaîné Hong-Kong, l'Italie et depuis l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (il termine 17e et 4e français), il a fallu observer une phase de récupération. Je me suis donc peu entraîné. Juste le nécessaire pour reprendre du dynamisme dans la course à pied en montée. Mais je vais à La Réunion pour essayer de faire une performance après mes deux victoires en 2009 et 2011.
N'y a t-il pas une forme de masochisme à refaire cette course de 160 kilomètres et de 9000 mètres de dénivelé ?
Il y a un mois, après l'Ultra-Trail du Mont Blanc (UTMB), je me suis dit: "La Réunion, j’y vais, mais que pour la plage, en vacances. Je ne fais pas le Grand Raid". Le lendemain, après un jour de repos, j'ai évolué: "je vais a La Réunion, mais je ne fais que la Mascareigne". Et puis, le lundi, ma décision était prise: "je suis prêt pour le Grand Raid." Finalement, on oublie très vite la souffrance potentielle tellement l'envie prend le dessus
Comment expliquez-vous que les coureurs réunionnais ne gagnent plus le Grand-Raid ?
Depuis 2009, il y a une évolution dans ce sport. Avant, Les Réunionnais dominaient sur leur terrain car les autres partcipants n’avaient pas la préparation adéquate. Les Réunionnais étaient plus forts parce qu'ils connaissaient bien le terrain. Mais désormais, le niveau international a vraiment augmenté et finalement la spécificité de la Réunion a été domptée.
Qui seront les favoris cette année ?
Dans le team Hoka auquel j'appartiens, il y aura déjà une forte concurrence avec notamment Ludovic Pommeret (vainqueur de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2016 et deux fois deuxième du Grand-Raid en 2009 et 2014), l'Américain Jim Walmsley (élu meilleur Ultra Runner en 2016 aux Etats-Unis) ou encore Maxime Cazajous.
Après, il y aura des coureurs qui sont prêts pour cette épreuve. Je pense à Antoine Guillon (vainqueur de la Diagonale des Fous en 2015) ou Xavier Thévenard qui aura une énorme envie de remporter enfin le Grand Raid. Il a démontré qu’il maîtrisait bien l’Ultra-Trail avec ses deux victoires sur l'UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc). Avec l'absence de Francois Dhaenne (triple vainqueur du Grand-Raid) , tout semble ouvert cette année. Devenir triple vainqueur du grand Raid , comme François, ce serait bien sur ma carte de visite.
Propos recueillis par Eric Cintas