Les ministres des Outre-mer et de l'Intérieur doivent entamer ce jeudi des négociations qui s'annoncent tendues avec les collectifs et les élus.
Ce jeudi est synonyme de négociations pour la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl. Dès leur arrivée à Cayenne ce mercredi aux environ de 17 heures (heure de Cayenne), les ministres ont assuré avoir entendu les revendications des Guyanais.
"Notre état d'esprit est constructif avec la volonté d'être utile et de pouvoir ensemble aller de l'avant avec les Guyanais pour construire l'avenir de la Guyane", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
Ericka Bareigts a salué le travail accompli par la mission interministérielle arrivée samedi dernier. Elle a confirmé que des "rencontres" allaient se tenir dans les heures qui viennent avec différents acteurs.
"On va entendre ce qu'ils ont à dire. S'il y a une bonne réponse il y aura une réaction, s'il y a une mauvaise réponse, il y aura aussi une réaction. C'est fini les saupoudrages nous voulons du concret", a déclaré Davy Rimane, de l'UTG Eclairage
Les collectifs avaient mis en garde les élus qui souhaiteraient rencontrer la délégation ou les ministres sans eux.
Rodolphe Alexandre, président de la communauté a déjà assuré qu'il ne rencontrerait les ministres qu'après les collectifs, position partagée par le sénateur George Patient qui refuse toutefois de considérer cette attitude comme un "désaveu" des élus.
Une plateforme de revendications que François Ringuet voudrait apporter dès ce jeudi aux ministres, toujours avec "l'accompagnement des collectifs et de la population".
Reste que la visite des ministres est chronométrée: ils doivent quitter la Guyane vendredi soir, et leur séjour, d'à peine 48 heures, parait bien court pour pouvoir répondre à la crise.
"Notre état d'esprit est constructif avec la volonté d'être utile et de pouvoir ensemble aller de l'avant avec les Guyanais pour construire l'avenir de la Guyane", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
Ericka Bareigts a salué le travail accompli par la mission interministérielle arrivée samedi dernier. Elle a confirmé que des "rencontres" allaient se tenir dans les heures qui viennent avec différents acteurs.
Une rencontre avec les collectifs, mais pas d'assurance sur la tenue des négociations
Peu d'informations ont filtré sur les différentes rencontres prévues par les deux ministres. De son côté, le collectif "Pou Lagwiyann dékollé" a accepté de revoir les ministres mais ne s'est pas engagé sur des négociations."On va entendre ce qu'ils ont à dire. S'il y a une bonne réponse il y aura une réaction, s'il y a une mauvaise réponse, il y aura aussi une réaction. C'est fini les saupoudrages nous voulons du concret", a déclaré Davy Rimane, de l'UTG Eclairage
Les collectifs avaient mis en garde les élus qui souhaiteraient rencontrer la délégation ou les ministres sans eux.
Rodolphe Alexandre, président de la communauté a déjà assuré qu'il ne rencontrerait les ministres qu'après les collectifs, position partagée par le sénateur George Patient qui refuse toutefois de considérer cette attitude comme un "désaveu" des élus.
Le maire de Kourou appelle à une plateforme commune de revendication
La maire de Kourou, François Ringuet a lui appelé les maires de Guyane à présenter une plateforme de revendications communes. "Les Guyanais sont aujourd'hui soudés sur les problématiques de la Guyane, a-t-il déclaré à Guyane 1ère. Nous aussi, en tant que maires, nous devons saisir l'occasion de nous réunir et de monter un cahier de revendications. La situation dans chaque commune est très critique, a-t-il poursuivi, après avoir rappelé que le déficit de sa commune s'élevait à 14 millions d'euros.Une plateforme de revendications que François Ringuet voudrait apporter dès ce jeudi aux ministres, toujours avec "l'accompagnement des collectifs et de la population".
Quel montant pour le Pacte d'avenir?
En ligne de mire des discussions, le montant du pacte d'avenir pour la Guyane, un des enjeux majeurs des revendications. Ce dernier, annoncé depuis 2013 mais toujours pas signé, serait, selon les Echos, revu à la hausse avec une enveloppe de 4 milliards d'euros sur dix ans. Un montant démentit par Matignon. "Aucune enveloppe prédéterminée. On ne travaille pas comme ça. On travaille avec les acteurs à des mesures utiles pour la Guyane, pas sur des chiffres fantaisistes et inventés".Reste que la visite des ministres est chronométrée: ils doivent quitter la Guyane vendredi soir, et leur séjour, d'à peine 48 heures, parait bien court pour pouvoir répondre à la crise.