Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a demandé, dans un courrier adressé aux élus de Guadeloupe, d'"avancer" sur l'épineuse question de l'eau sur l'île, en accélérant la mise en place d'un syndicat unique de l'eau.
En Guadeloupe, plus de la moitié de l'eau produite se perd dans les fuites d'un réseau vétuste, asséchant les robinets des usagers, soumis à des coupures régulières et généralisées. La création d'un syndicat unique de gestion de l'eau, considérée par les élus de l'île comme une solution à ces problèmes, a été maintes fois repoussée depuis 2018, en raison de dissensions politiques et financières.
Il doit se substituer au Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG), lourdement endetté et qui selon le gouvernement n'est plus en situation technique et financière de garantir la continuité du service de l'eau.
Acter la dissolution du SIAEAG
Annoncée par le gouvernement en octobre, la dissolution du SIAEAG, prévue d'abord en décembre puis en janvier, n'a toujours pas eu lieu. "J'ai fait part en octobre de mon intention de dissoudre ce syndicat qui ne parvient pas à remplir sa mission", rappelle le ministre dans son courrier aux élus, en date du 6 janvier.
Mais, ajoute-t-il, "si l'on ne traite pas les causes des défaillances, le modèle financier" de la nouvelle structure "ne serait pas viable et sa création amplifierait les désordres actuels". "Je vous invite à avancer sur ces points fondamentaux", écrit le ministre, qui annonce qu'il se rendra en Guadeloupe mi-février pour "faire le point sur la préparation de cette dissolution" et "en acter la date précise".