Après une réunion ministérielle, Bernard Cazeneuve s'est exprimé depuis Matignon sur la Guyane. Il rejette le plan d'aide de 2,5 milliards demandé par les collectifs. Il appelle à "la raison et la levée des barrages". Sur place, le mouvement se durcit. Synthèse.
Après une réunion ministérielle à Matignon, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a appelé les Guyanais "à la raison et à la levée des barrages". En Guyane, le mouvement se durcit, un rassemblement est prévu à Kourou, mardi. Synthèse.
A la sortie, Bernard Cazeneuve s'est exprimé entouré de douze ministres. Le Premier ministre a appelé les Guyanais "à la raison et à la levée des barrages". Il rejette la demande des collectifs d'un plan d'aide de 2,5 milliards d'euros. Bernard Cazeneuve appelle à "poursuivre le dialogue", mais sans promesses "irréalistes". "Je ne m'engagerai que sur ce que je sais pouvoir tenir", a expliqué le Premier Ministre. "Il serait (...) aisé de céder à la facilité et de promettre des mesures et des aides financières d'un montant irréaliste puis d'en laisser la charge et la responsabilité à un autre gouvernement. Ce n'est pas la conception que nous avons de la responsabilité dans la République", a-t-il ajouté.
Suite à la déclaration de Bernard Cazeneuve, les membres du collectif "Pou La Gwiyann dékolé" ont réagi sur Guyane 1ère. "Quand on fait les calculs, on voit qu’il manque 1,420 milliard d’euros. Nous disons à M. Cazeneuve que nous sommes déterminés, nou bon ké sa", a expliqué Manuel Jean-Baptiste, porte-parole du collectif. "Nous ce qu’on a demandé, c’est 2,5 milliards."
"Nous demandons le déblocage d'une enveloppe de 2,5 milliards d'euros et c'est non négociable, a ajouté dans le Journal de midi de Guyane 1ère, Gauthier Horth, membre du collectif. Nous n'avons pas l'intention de négocier les besoins de la Guyane. Nous devons durcir le mouvement pour faire comprendre au gouvernement que ça suffit, nous ne pouvons plus mettre en stand-by les besoins de la Guyane, nous ne pouvons plus nous contenter pas de mesurettes".
#Durcissement de la mobilisation
Aujourd'hui et demain, les villes de Guyane sont "villes mortes". Le collectif a annoncé un durcissement de la mobilisation. Ce lundi, les magasins sont restés fermés. A Cayenne, les "500 frères" se sont rendus en ville pour demander aux commerçants de baisser le rideau. (Regardez ci-dessous le reportage de Guyane 1ère à St-Laurent du Maroni).