Le ministère des Outre-mer et le ministère de la Santé ont nommé quatre administrateurs provisoires pour remettre l'hôpital de Cayenne sur les rails. Une mission transitoire de 6 mois renouvelable une fois. L'hôpital guyanais traverse une crise majeure depuis plusieurs mois.
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Ils seront quatre pour diriger le centre hospitalier de Cayenne. Une administration provisoire et collégiale qui vise à restaurer la confiance en Guyane. Trois inspecteurs de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) : Jean Debeaupuis, Hamid Siahmed et François Zautman. Ainsi qu' un directeur d’hôpital, Lucien Vicenzutti. Ils prendront leurs fonctions lundi 5 novembre.
Les élus guyanais présents ce matin au Ministère des Solidarités et de la Santé sont sortis satisfaits de leur réunion avec Agnès Buzyn et la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Avec l’impression d’avoir enfin été entendus. "Nous ne pouvons que nous réjouir de l’arrivée prochaine de cette mission de l’IGAS qui va nous permettre de remettre un peu d’ordre en Guyane au niveau du CHAR", a souligné le député ( GDR) Gabriel Serville.
"Nous ne sommes pas des inspecteurs mais nous nous rendons bien compte, sur la base de témoignages faits par la population, que le système de santé au CHAR souffre de véritables dysfonctionnements", a ajouté le député au micro de France Ô.
"A partir du 5 novembre", les quatre administrateurs désignés devront "faire en sorte qu'avec cette augmentation d'activité", le CHAR affiche "un budget sain et sincère", a-t-elle insisté.
Ils devront aussi résoudre les "problèmes de dialogue social, d'attractivité et de pérennisation des personnels", illustrés cet été par la crise des médecins urgentistes, qui ont obtenu des recrutements après leur démission collective.
Cette mission, "qui va durer six mois et qui peut être renouvelée une fois, a pour mission de recréer un climat de confiance pour que l'établissement s'engage vers une trajectoire vertueuse", a expliqué Mme Buzyn.
"Des rapports sur cet hôpital ont déjà été faits par différentes missions (et) par la Cour des comptes" et les administrateurs devront "tenir compte des préconisations déjà réalisées pour maintenant travailler à une mise en oeuvre effective", a-t-elle ajouté.
"On ne peut pas laisser cet établissement de santé en crise permanente", a renchéri Mme Girardin, soulignant que cette reprise en main visera aussi à préparer l'arrivée "d'une nouvelle équipe de direction qui viendra ensuite".
Même s'il s'est dit pour sa part plutôt satisfait, le député Gabriel Serville a toutefois rappelé que l'hypothèse d'un plan d'économies au CHAR reste "toujours une crainte" pour laquelle "il s'agira de rester extrêmement vigilant".
Il n'a pas non plus manqué d'ajouter que "le CHAR n'[était] pas un électron isolé dans le système de santé en Guyane et qu'il faudrait que le ministère continue à apporter un regard globalisé sur le système de soin sur le territoire de la Guyane."
Une mission de 6 mois
Le gouvernement a annoncé mercredi cette mise sous administration provisoire du centre hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR) de Cayenne à partir de lundi 5 novembre et pour une durée d'au moins six mois afin de régler ses nombreux "problèmes" et de rétablir "un climat de confiance".Les élus guyanais présents ce matin au Ministère des Solidarités et de la Santé sont sortis satisfaits de leur réunion avec Agnès Buzyn et la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Avec l’impression d’avoir enfin été entendus. "Nous ne pouvons que nous réjouir de l’arrivée prochaine de cette mission de l’IGAS qui va nous permettre de remettre un peu d’ordre en Guyane au niveau du CHAR", a souligné le député ( GDR) Gabriel Serville.
Les deux ministres @agnesbuzyn et @AnnickGirardin en réunion avec les élus de #Guyane pour parler du Centre hospitalier Andrée Rosemon @LenaickADAM @GabrielServille @GeorgesPatient @Prefet973 pic.twitter.com/h8vCIu6BfK
— yann bubien (@yannbubien) 31 octobre 2018
"Nous ne sommes pas des inspecteurs mais nous nous rendons bien compte, sur la base de témoignages faits par la population, que le système de santé au CHAR souffre de véritables dysfonctionnements", a ajouté le député au micro de France Ô.
Déficit structurel et problèmes de trésorerie
L'établissement, il est vrai, connaît un "déficit structurel d'environ 10 millions d'euros" mais aussi de "problèmes de trésorerie majeurs" entraînant "des risques de rupture" d'approvisionnement, "alors que son activité est en augmentation", ce qui "n'est pas normal", a-t-elle précisé."A partir du 5 novembre", les quatre administrateurs désignés devront "faire en sorte qu'avec cette augmentation d'activité", le CHAR affiche "un budget sain et sincère", a-t-elle insisté.
Renouer le dialogue social
Ils devront aussi résoudre les "problèmes de dialogue social, d'attractivité et de pérennisation des personnels", illustrés cet été par la crise des médecins urgentistes, qui ont obtenu des recrutements après leur démission collective.Cette mission, "qui va durer six mois et qui peut être renouvelée une fois, a pour mission de recréer un climat de confiance pour que l'établissement s'engage vers une trajectoire vertueuse", a expliqué Mme Buzyn.
Pour ce faire, la ministre a indiqué au micro de France Ô qu'"ils [allaient] se relayer en permanence, avec au minimum toujours deux administrateurs sur place pendant 6 mois et une personne qui [ferait] le relai en métropole."
"Des rapports sur cet hôpital ont déjà été faits par différentes missions (et) par la Cour des comptes" et les administrateurs devront "tenir compte des préconisations déjà réalisées pour maintenant travailler à une mise en oeuvre effective", a-t-elle ajouté.
"On ne peut pas laisser cet établissement de santé en crise permanente", a renchéri Mme Girardin, soulignant que cette reprise en main visera aussi à préparer l'arrivée "d'une nouvelle équipe de direction qui viendra ensuite".
Même s'il s'est dit pour sa part plutôt satisfait, le député Gabriel Serville a toutefois rappelé que l'hypothèse d'un plan d'économies au CHAR reste "toujours une crainte" pour laquelle "il s'agira de rester extrêmement vigilant".
Il n'a pas non plus manqué d'ajouter que "le CHAR n'[était] pas un électron isolé dans le système de santé en Guyane et qu'il faudrait que le ministère continue à apporter un regard globalisé sur le système de soin sur le territoire de la Guyane."