Homme tué par des gendarmes en Polynésie : l'enquête classée

Archives. Entrée du tribunal de Papeete.
L'enquête ouverte pour violences volontaires après la mort d'un homme muni d'une machette, tué début janvier par deux gendarmes mobiles à Taravao, sur l'île polynésienne de Tahiti, a été classée sans suite, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Papeete.

Après sept mois d'enquête, "le dossier est classé sans suite", a indiqué à l'AFP le procureur de la République Hervé Leroy, confirmant une information de Tahiti Infos. Dans ses conclusions rendues le 28 juillet, le représentant du ministère public estime que "les deux jeunes gendarmes mobiles ont agi en état de légitime défense".

Appelés le 4 janvier pour un cambriolage à Taravao, les deux gendarmes s'étaient retrouvés, dans une rue de cette ville du sud-est de l'île, face au suspect qui avait alors jeté une pierre dans leur direction, selon le parquet. Après que l'un des gendarmes avait utilisé son pistolet à impulsion électrique sans succès, l'homme avait exhibé une machette et tenté de frapper les deux militaires, avait précisé le procureur de Papeete en janvier. Un des deux gendarmes avait riposté en sortant son arme et en tirant quatre balles. Le suspect, qui n'avait pas pu être réanimé, était décédé sur place.

Deux enquêtes avaient été ouvertes : l'une pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, l'autre pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Le mis en cause, âgé d'une trentaine d'années et "grand consommateur de cannabis", souffrait d'une "pathologie psychiatrique" et était "en rupture de soins depuis 14 mois", a précisé à la presse locale le procureur de Papeete.

Ce type de fait divers est rarissime à Tahiti, en particulier dans le sud rural de l'île.