La houle "exceptionnelle" peut atteindre plusieurs mètres de haut. Pourtant, certains individus continuent à entrer dans l'eau. Deux personnes ont été blessées "lors d'activités nautiques", indique le haut-commissariat de la République en Polynésie française.
Sur le spot de Sapinus, à Punaauia sur l'île de Tahiti, les vagues atteignaient 6 à 8m mercredi, estime Heiarii, un bodyboardeur passionné. Pas de quoi effrayer le sportif. Au contraire, il est enthousiaste à l'idée de braver ces vagues. "Nous, on attend ça toute notre vie. Donc il peut y avoir les gendarmes, les amendes, on y va. On vit pour le surf (...) Ce sont des risques complètement assumés", affirme Heiarii.
A Teahupo'o, petite commune de la presqu'île de Tahiti où doit se dérouler l'épreuve de surf des Jeux Olympiques de 2024, une cinquantaine d'habitations ont été endommagées, selon les médias locaux. Un peu plus loin, à Papeari, plusieurs familles ont dû être évacuées en pleine nuit.
Des dommages matériels ont également été constaté par le haut-commissariat dans la matinée du jeudi 14 juillet. Les dégâts se trouvent sur le littoral de Tahiti et Moorea, dans l’archipel de la Société.
Aussi, la houle "exceptionnelle" a rendu sept aérodromes indisponibles dans l'archipel des Tuamotu-Gambier en raison d'opérations de déblaiement, selon les autorités.
La vigilance reste de mise
Selon Météo-France, un tel phénomène ne s'était pas produit depuis 2005.
"Cette houle exceptionnelle est due à une grosse dépression qui se situait à 2.000 km au sud de la Polynésie française, avec des vents très forts sur une grande surface" a expliqué à l'AFP Sébastien Hugony, de Météo-France Polynésie française. Le phénomène est sans lien avec le dérèglement climatique, a-t-il précisé.
Le pic étant passé, Météo-France a baissé la vigilance à l'orange dans la matinée de jeudi pour les archipels des Tuamotu-Gambier et des Australes, et prévoit de faire de même sur l'archipel de la Société.