"La France redit qu'il n'est pas question de réorganiser un référendum dans le quinquennat du président de la République " en Nouvelle-Calédonie, a redit Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi 13 décembre. "Mais [la France] est toujours ouverte à l'autodétermination, puisque c'est le cas dans la Constitution, dans un exercice qu'il nous faut définir ensemble."
La réponse de Gérald Darmanin à l'Assemblée le 13 décembre :
Un an après le troisième "Non" à l'indépendance, exprimé lors du référendum le 12 décembre 2021, "la situation" n'est toujours "pas réglée", a rappelé le député Nicolas Metzdorf, qui a interrogé le ministre ce mardi. "Il nous faut encore écrire un nouveau statut dans la République et modifier la Constitution."
La décision de ne pas faire de référendum avant juin 2023 avait déjà été annoncée par Jean-François Carenco, ministre délégué en charge des Outre-mer, lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie le 12 septembre dernier. "On le fera quand on sera prêt", avait-il affirmé, reportant sine die le referendum de projet. Ce mardi, le ministre de l’Intérieur évoque l’idée qu’il pourrait ne pas se faire avant la fin du quinquennat.
Mais la réforme constitutionnelle, prévue par l'Accord de Nouméa, devra intervenir avant les élections provinciales qui auront lieu en 2024, au risque de voir se multiplier les recours quant aux inscriptions sur les listes électorales spéciales. "L'ensemble des partenaires attend désormais le congrès du FLNKS pour la partie indépendantiste, afin de désigner une délégation, pour pouvoir reprendre les discussions sur cet avenir institutionnel si important", a ajouté Gérald Darmanin.