Au moins 3.000 personnes - citoyens, élus, syndicats et membres du patronat - ont défilé mercredi dans les rues de Mamoudzou contre l'insécurité. Malgré la pluie, la manifestation a été suivie par plus de monde que la précédente opération de fin février.
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Au moins 3000 personnes, selon la police, ont défilé mercredi à Mamoudzou, pour une opération "île morte" à l'appel d'une intersyndicale et d'un collectif d'associations de Mayotte, dans le cadre d'un mouvement de contestation populaire de plus de deux semaine contre l'insécurité. De leur côté les organisateurs annoncent un nombre de participants compris entre 10.000 et 15.000.
Malgré l'annonce par le gouvernement de futurs renforts de forces de l'ordre, notamment pour sécuriser la rentrée scolaire la semaine prochaine après des violences dans certains établissements scolaires perpétrées par des jeunes, les manifestants, sous une pluie battante, étaient beaucoup plus nombreux que lors de la précédente opération fin février, qui avait rassemblé un millier de personnes.
Dans un communiqué commun mardi, les parlementaires, les maires et les élus départementaux de Mayotte ont indiqué rejoindre le mouvement "contre l'insécurité et pour le développement de Mayotte", et ont annoncé que "les collectivités locales seront fermées jusqu'à nouvel ordre".
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, l'a accusé en retour de mettre de l'huile sur le feu. Outre des renforts de forces de l'ordre et "d'autres types de mesures" prochainement annoncées avec le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, elle a promis une "conférence sur l'avenir de Mayotte". Regardez ce reportage de Mayotte la 1ère qui a recueilli les réactions de manifestants à cette annonce :
Cette nouvelle opération "île morte" fait suite à plus de deux semaines de mobilisations sous de multiples formes: manifestations, opération escargot, barrages. Ceux qui entravaient encore la circulation mardi, ont été levés mercredi pour permettre à la population de converger vers Mamoudzou.
Malgré l'annonce par le gouvernement de futurs renforts de forces de l'ordre, notamment pour sécuriser la rentrée scolaire la semaine prochaine après des violences dans certains établissements scolaires perpétrées par des jeunes, les manifestants, sous une pluie battante, étaient beaucoup plus nombreux que lors de la précédente opération fin février, qui avait rassemblé un millier de personnes.
Participation des élus mahorais
En première ligne de la manifestation, qui se déroulait sans débordement, se trouvaient de nombreux élus mahorais derrière une grande banderole sur laquelle on pouvait lire: "Terroristes, coupeurs de route, voleurs, violeurs, cambrioleurs, occupants illégaux de terre, trafiquants, faussaires. Toutes les formes de violences. Subir et se taire! Non, Kari pvendzé (on ne veut pas)".Dans un communiqué commun mardi, les parlementaires, les maires et les élus départementaux de Mayotte ont indiqué rejoindre le mouvement "contre l'insécurité et pour le développement de Mayotte", et ont annoncé que "les collectivités locales seront fermées jusqu'à nouvel ordre".
Polémique entre le gouvernement et l'opposition
Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, présent sur l'île pour soutenir un candidat LR à la prochaine législative partielle, ne participait pas à la manifestation. Mais il multiplie depuis son arrivée les interpellations à l'adresse du gouvernement, critiquant l'absence de ministres sur place, et plaidant pour une réforme du droit du sol à Mayotte.La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, l'a accusé en retour de mettre de l'huile sur le feu. Outre des renforts de forces de l'ordre et "d'autres types de mesures" prochainement annoncées avec le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, elle a promis une "conférence sur l'avenir de Mayotte". Regardez ce reportage de Mayotte la 1ère qui a recueilli les réactions de manifestants à cette annonce :
#Mayotte : hier, la ministre des #Outremer annonçait l'organisation d'un "conférence sur l'avenir de Mayotte".@mayottela1ere a recueilli la réactions des manifestants qui défilaient ce matin. pic.twitter.com/RGIjhWpI6k
— La1ere.fr (@la1ere) 7 mars 2018
Le Medef solidaire du mouvement
Dans la manifestation, beaucoup de drapeaux français flottaient, préférés aux drapeaux des syndicats. Les participants ont également entonné une "Marseillaise", ainsi que des "shengue" (chants traditionnels mahorais). De nombreux magasins étaient fermés. Carla Baltus, la présidente du Medef, a indiqué à l'AFP que son organisation préconisait "aux entrepreneurs de suivre la journée morte"(...) pour marquer notre solidarité au mouvement".Cette nouvelle opération "île morte" fait suite à plus de deux semaines de mobilisations sous de multiples formes: manifestations, opération escargot, barrages. Ceux qui entravaient encore la circulation mardi, ont été levés mercredi pour permettre à la population de converger vers Mamoudzou.