Cette deuxième victoire consécutive face à Team USA en compétition internationale, qui porte le sceau d'Evan Fournier auteur de 28 points, lance parfaitement les Bleus dans le tournoi. Un succès mercredi contre la République Tchèque, tombeuse de l'Iran plus tôt (84-78), leur assurerait la qualification pour les quarts de finale.
"J'ai essayé d'être agressif, en tant que joueur NBA on connaît ces joueurs en face de nous. Il fallait montrer à l'équipe comment les attaquer", a commenté à chaud Fournier, qui évolue aux Boston Celtics. L'arrière a été le guide offensif des Bleus, qui n'ont rien lâché alors qu'ils ont accusé un retard de dix points juste avant la pause (45-35). Au retour du vestiaire, ils ont resserré leur défense et trouvé des solutions en attaque pour infliger un 25 à 11 aux Américains au terme du 3e quart-temps.
Le rêve de Rudy Gobert est donc exaucé, lui qui nous confiait se dire, plus petit, "qu'un jour [il] battrai[t] les États-Unis avec l'équipe de France". Juste avant le match, le pivot antillais qui évolue avec les Américains des Jazz de l'Utah avait le coeur bleu, blanc et rouge mais cette fois, bien aux couleurs du drapeau français.
Le plus dur n'était évidemment pas fait et Team USA, dans les rangs de laquelle Kevin Durant a été discret et maladroit (10 pts à 4/12 aux tirs), pénalisé par plusieurs fautes précoces, a su reprendre la main dans le sillage de Jrue Holiday. L'arrière, meilleur marqueur de l'équipe (18 pts), a permis aux siens de mener 69-63 en début du 4e quart-temps, sans montrer aucun signe de fatigue, cinq jours après avoir été sacré champion de NBA avec Milwaukee.
C'est avec une défense de morts de faim et des paniers cruciaux de Nando De Colo (13 pts), également excellent à l'interception (2), et Nicolas Batum auteur d'un shoot à trois points dans les dernières secondes, que la France a forcé son destin. Une performance majuscule réussie face à une armada américaine made-in-NBA, d'un tout autre niveau que la faible équipe qu'ils avaient battue il y a deux ans à Dongguan en Chine.
"C'est bien, c'est un beau résultat, ce n'est pas fini, ce n'est que le commencement, on a un autre gros match qui arrive rapidement. Ce n'est jamais facile de préparer des JO, ce soir, on était concentré, cela nous a réussi", a commenté De Colo. Lui comme les autres n'ont pas exulté à Saïtama. Ils ne savent que trop bien que le plus dur est encore à venir pour toucher de l'or.