JO Paris 2024. Escrime : "C’est cruel", la finale pleine d’émotion vécue par les proches de l’épéiste Coraline Vitalis

La famille de Coraline Vitalis a vécu une finale forte en émotions.
L’équipe de France d’épée dame s’est inclinée en finale des Jeux Olympiques ce mardi soir lors de la mort subite. Menée par les Antillaises Coraline Vitalis, Alexandra Louis-Marie et Marie-Florence Candassamy, les Bleues repartent tout de même avec une médaille d'argent. Outre-mer la 1ʳᵉ, a suivi la famille de Coraline Vitalis lors de la finale.

Installée au rang 12 de la tribune B du Grand Palais à Paris, Catherine Vitalis n’a rien raté de la performance de sa fille. Tout au long de la finale d'épée par équipe, la maman de Coraline Vitalis est apparue stressée, plus que sa fille, qui, sur la piste, assure. Des "Coraline, Coraline!" descendent des tribunes. Les yeux de Christine s’emplissent de larmes. "Il y a beaucoup d’émotions. Quand on participe aux Jeux à Paris, ça n’arrive qu’une fois dans la vie", glisse-t-elle.

Quelques rangs plus haut, le père et la sœur de Coraline donnent aussi de la voix. Sur la piste, Coraline Vitalis est l’une des meilleures relayeuses françaises. La native du Gosier, en Guadeloupe, déterminée après son échec en individuel à l’épée, met tout son cœur dans ses échanges. "Je pense qu’elle a envie de faire un gros match, parce qu’aux indiv (individuels) ça n’a pas été comme elle le souhaitait", explique Catherine Vitalis. En tribune, la tension est criante du côté de la maman. Elle ne sait plus où donner de la tête. Un coup, elle regarde l’écran géant, l’autre, elle fixe la piste. À chaque point gagné par sa fille, elle serre son poing de manière rageuse.

Catherine Vitalis était aussi stressée que sa fille durant la finale.

"Ça s’est joué sur coup de dé"

Malgré les encouragements de la tribune, les Bleues, qui ont mené  une bonne partie de la finale en tête, se font rattraper par les Italiennes. Vient le temps décisif, la mort subite. Le titre de championne olympique va se jouer à la première touche. La famille Vitalis retient son souffle. C’est à Auriane Mallo-Breton – vice-championne olympique en individuel samedi – de défendre les chances françaises. Tout va vite sur la piste, en deux temps, trois mouvements les Italiennes assènent le coup fatal aux Françaises et décrochent le titre olympique. "C’est cruel", lâche Catherine Vitalis, les yeux un brin rougis. "Ça s’est joué à une touche près, je dirai sur un coup de dé, analyse Alex Vitalis, le père de l'athlète. On aurait souhaité mieux, elles sont quand même médaillées d’argent, c'est déjà pas mal".

Coraline Vitalis pose fièrement avec sa médaille d'argent.

"On n’est pas déçu, on aurait aimé avoir la médaille d’or. Mais quand on voit le parcours des filles, on ne peut qu’être heureuse, lâche la maman en fin de combat, fière de sa fille. Je suis très heureuse. Elle ne l’a pas fait seule, donc il faut saluer toute l’équipe." Même son de cloche du côté du père : "Je suis content pour Coraline, elle était très déçue après sa journée en individuel. Là, elle a le lot de consolation et va rentrer au pays. J’espère qu’elle passera de bonnes vacances." Malgré la défaite, toute la famille est repartie le sourire aux lèvres, fière de la performance de Coraline Vitalis.