Teddy Riner est sans conteste le plus grand judoka de sa génération. Triple champion Olympique en individuel – Londres 2012, Rio 2016 et Paris 2024- le Guadeloupéen écrit sa légende à grands coups de sabot. Ce vendredi 2 août à l’Arena du Champs-de-Mars à Paris, il s’est assis à la table des plus grands champions Olympiques de l’histoire en battant le Coréen Kim Min-jong
Outre-mer la 1ʳᵉ : Teddy Riner cette "Marseillaise" était attendue ?
Teddy Riner : C’était ouf, j’ai rarement vu une salle comme ça. J’ai eu des frissons, j’ai vraiment profité de cette Marseillaise, de cette salle et ça fait du bien. J’ai longtemps rêvé d’une finale comme ça, où je marque sur un Ippon. Là, je suis content, ça se voit sur mon visage. Je vais pleinement profiter de cette victoire
Il y a des Jeux Olympiques où vous étiez peut-être un peu trop craintif de vos adversaires, là on vous a senti animé par une volonté de les enfoncer ?
Il y a eu beaucoup de travail, j’en ai bavé. Je suis fier, je suis content d’avoir mis ce staff à côté de moi. Je suis content de ne pas avoir vu mes enfants pendant plusieurs semaines pour me préparer et je sais aujourd’hui pourquoi je fais tous ces sacrifices.
Gagner à la maison, cela a une saveur différente ?
Oui, c'est différent. Je n’ai jamais vu un public comme ça. Bercy, c'est quelque chose, mais là, c'est incroyable, phénoménal, monstrueux. Ils (le public) nous ont porté toute la journée, ils ont mis le cœur, c’était quelque chose. […] C’est incroyable, cette médaille ira à côté des autres à la maison. Je suis fier, ultra-content, je suis un petit gamin qui revit, un gamin qui réalise son rêve d’être le plus médaillé de son sport. Je vais aller faire une photo sur la tour Eiffel.
Comment qualifierez-vous votre palmarès ?
Je suis un insatiable. Je me remets en question tout le temps pour chercher ce qui ferait la différence et je crois que c’est ce qui m’a mis là aujourd’hui.
Jusqu’où pouvez-vous aller ?
J’aimerais bien aller jusqu’à Los Angeles, mais avant de penser à ça je vais prendre un petit peu de temps pour savourer de cette médaille. Les autres années, je ne le faisais pas et je me mettais directement au travail.