Après son huitième succès record au Grand Chelem de Paris début février, Teddy Riner jalonne sa voie olympique au tournoi d'Antalya, en Turquie dimanche, un nouveau et peut-être dernier "point d'étape" vers le Graal espéré cet été.
Vers le nouveau sommet qu'il veut gravir, un troisième titre chez les lourds après 2012 et 2016, Riner procède par paliers. Des tournois pour ne pas brûler les étapes, pour "voir où il en est sur la préparation", explique son entraîneur Franck Chambily à l'AFP.
Il s'agira à Antalya d'observer "son état de forme" mais aussi "la concurrence avec les étrangers", car dans l'optique des JO, "il n'y a rien de mieux que la compétition", appuie son coach.
À bientôt 35 ans, bougies qu'il soufflera le 7 avril, Teddy Riner n'est plus le même qu'à son "top niveau", que Chambily situe en 2012, et il faut donc faire des choix : "Teddy ne peut pas aller sur toutes les compétitions, parce que ça lui coute au niveau psychologique".
Le choix n'est pas encore arrêté, mais Antalya pourrait être la dernière sortie du Guadeloupéen avant d'affronter son grandiose défi, le 2 août prochain à l'Arena Champ-de-Mars, face à la tour Eiffel, pour faire valoir son statut de monument de l'olympisme français.
Stage au Japon, Mondiaux à Abou Dhabi ?
Après la Turquie, cette ascension vertigineuse le mènera au Japon du 21 avril au 4 mai pour un stage de préparation. Ensuite, selon le résultat d'Antalya et de son état physique, aussi, il choisira de participer ou non au Grand Chelem du Kazakhstan (10-12 mai) ou bien aux Championnats du monde à Abou Dhabi (19-24 mai).
En attendant, outre une douceur certaine et d'éventuelles grillades de poissons, Riner vient chercher de la confiance ainsi que des points au ranking olympique sur les bords de la Méditerranée.
En cas de victoire, il grimpera provisoirement parmi les huit têtes de série. Un statut qui permet généralement d'avoir un match en moins aux JO et de rencontrer des judokas moins pénibles lors des premiers tours. À Tokyo, il ne l'était pas et a fini déçu, avec le bronze. Devant le public parisien, il veut mettre toutes les chances de son côté pour sa ruée vers l'or.
Dans la station balnéaire turque, le Guadeloupéen a aussi l'occasion de se jauger contre de potentiels concurrents au sacre olympique : le Finlandais Martti Puumalainen, champion d'Europe 2023 et vainqueur du Masters la même année, et Tatsuru Saito, le Japonais de 22 ans sélectionné pour les Jeux, vice-champion du monde 2022. Il pourrait les affronter respectivement en demie puis en finale si la logique est respectée.
Il commencera sa journée contre le Bahreïni Azamat Chotchaev, qui ne devrait pas poser de difficultés... si la logique est respectée.