Trois judokates ultramarines vont défendre les couleurs de la France lors des championnats du monde de Tachkent, en Ouzbékistan, du 6 au 13 octobre. La Martiniquaise Amandine Buchard, la Guadeloupéenne Sarah-Léonie Cysique et Julia Tolofua, originaire de Wallis-et-Futuna.
"À partir du moment où je ne serai pas sur le podium, ça serait une contre-performance, je me suis entraînée pour être sur le podium et encore plus pour être championne du monde", déclare Amandine Buchard, au micro d'Outre-mer 1ère. La vice-championne olympique de Tokyo, dans la catégorie moins de 52 kilos, est déterminée à décrocher l'or d'autant plus c'est un titre qu'elle n'a pas encore.
Pour ce faire, elle multiplie les entraînements intensifs : "J'ai progressé sur le kumikata (ndlr: saisie de la manche), sur la vitesse d'exécution et aussi un peu sur le panel technique." La judokate de l'île aux fleurs précise tout de même son objectif principal : "la finalité, ce sont les JO de Paris."
Représenter les Outre-mer
Sa coéquipière Sarah-Léonie Cysique, également médaillée d'argent aux JO de Tokyo, combat dans la catégorie moins de 57 kilos. Elle espère "prendre du plaisir, faire une belle journée et revenir avec une belle médaille d'or" mais pense bien évidemment à 2024.
La judokate est fière de représenter son île natale et plus globalement les Outre-mer : "C'est important parce qu'on est une minorité. Il faut quand même nous faire entendre et montrer qu'on peut aussi être présent sur les grands championnats."
Les Antillaises sont toutes les deux montées sur la deuxième marche du podium, dans leur catégorie respective, lors des championnats d'Europe de Sofia, en avril dernier.
Les jeux régissent toute une olympiade. Quand on pense à une compétition, on pense aussi à ce qui peut arriver par la suite et ce qui peut en découler.
Sarah-Léonie Cysique
À leurs côtés, Julia Tolofua, championne du monde militaire dans la catégorie +78 kilos en 2021, représentera le Pacifique sur les tatamis de Tachkent, puisque son père, est né à Nouméa et est d'origine wallisienne.
"Ça fait du bien de savoir que c'est une sélection méritée", assure-t-elle, sourire aux lèvres. La judokate de 25 ans est allée chercher cette sélection lors du grand Slam de Tbilissi, en juin dernier. Elle conclut : "Je me sens bien, je suis en forme et je suis vraiment prête pour décrocher la plus belle des médailles."