En juillet dernier, elle a ancré son talent et mis tout son engagement sur une scène du Festival de théâtre d’Avignon avec Antigone ma sœur, le projet conduit tambour battant par le comédien et metteur en scène Nelson Rafaell Madel. Et pour demain, elle mènera de front deux autres projets de natures complètement différentes.
Karine Pédurand n’a pas peur du travail, ce serait même le contraire. Elle est capable d’en fournir un volume "intense" pour reprendre ses propos, surtout pour les membres de sa "famille de théâtre" au nombre duquel elle peut compter justement le Nelson sus-cité. Et n’aime pas l'à -peu-près (le i bon kon sa qui lui vient plus naturellement en créole) expliquant ainsi son désir d’aller au fond des choses.
Cette bosse du travail lui vient peut-être du fait qu’elle n’a pas tout de suite emprunté la voie artistique à laquelle elle était visiblement destinée. Et a du faire doublement ses preuves. Écoutez comment la scène est venue se glisser sous les pieds de Karine Pédurand dans le podcast L’Oreille est hardie :
D’autres vies avant la sienne
En Guadeloupe (elle est originaire de Pointe-à -Pitre), Karine Pédurand a eu au moins deux autres vies, en commençant par travailler dans le monde de la communication (dix ans tout de même !) puis, un peu en parallèle, en tant qu’animatrice TV (les téléspectateurs de Guadeloupe 1ere s’en souviendront sûrement…). De ces temps-là , elle a sûrement beaucoup appris, de façons diverses et variées, à s’adresser à l’autre, aux autres, à développer une facilité à s’exprimer en public. Puis, vint le théâtre…
Renaître comédienne
Comédienne... le titre est une évidence maintenant pour Karine Pédurand elle-même. Mais fut un temps, elle souriait et même rigolait quand une partie de son entourage lui conseillait de tenter cette voie. Certes, elle avait bien l’habitude des planches en tant que danseuse (ou plutôt amatrice de danse comme elle se qualifie plutôt) mais jamais l’idée de jouer la comédie ou la tragédie ne lui était venue en tête. À croire que certains la connaissaient mieux qu’elle-même.
Étincelle et rencontres
Un stage avec le directeur du théâtre de l'Epée de Bois et petit à petit, l’évidence lui saute aux yeux avec tout un espace des possibles s’ouvrant devant elle. Et le désir de se former de plus en plus sérieusement avec ce petit plus, des rencontres, qui fait qu’aujourd’hui encore "elle remercie l’univers" pour la vie qu’elle a eue et qu’elle vit encore aujourd’hui.
Parmi les rencontres les plus importantes, des femmes et des hommes de théâtre lui montrant pour ainsi dire la voie et la voix, Alain Verspan, Jean-Michel Martial, José Pliya ou encore Margherita Bertolli - ensemble, elles fonderont leur propre compagnie - ou (de nouveau) Nelson Rafaell Madel (une nouvelle collaboration avec la création d’une pièce intitulée devrait se poursuivre en 2024, croisons les doigts !).
Écoutez L’Oreille est hardie...
Et découvrez une femme, Noire, Guadeloupéenne et fière de l’être (et même encore plus, d’être originaire de Pointe-à -Pitre), passionnée de la scène, entourée de ses famille et amis, fille du béton mais aspirant à la nature, avide de projets prenants… Et vous pourrez à n’en pas douter vous rendre compte bientôt de son grand talent d’incarnation !
En attendant, retrouvez la comédienne Karine Pédurand dans L’Oreille est hardie, c’est par ICI !
Ou par lĂ :