En juillet 2022, alors qu'ils assistaient à une fête dans un village dans l'Aude, en Occitanie, Hans, un Guadeloupéen, et un de ses amis mahorais, se font violemment tabasser par une quinzaine de personnes. Après de longs mois de procédure judiciaire et plusieurs reports d'audience (le procès devait se tenir le 2 juin 2023, puis le 17 janvier 2024, avant de finalement avoir lieu en septembre), le tribunal correctionnel de Carcassonne a enfin rendu son verdict, mercredi 13 novembre.
Comme le rapportent nos confrères de France 3 Occitanie, seuls trois hommes ont été jugés. L'un des prévenus, qui s'était fait passer pour un agent de sécurité, écope de 18 mois de prison avec sursis. Les deux autres agresseurs, dont un est élu municipal de Verzeille, le village où a eu lieu l'agression, sont, eux, condamnés à 12 mois de prison avec sursis.
Les trois hommes sont par ailleurs condamnés à verser 1500 € de dommages et intérêts à Hans pour le préjudice moral et corporel qu'il a subi, ainsi que 800 € pour rembourser ses frais d'avocat. Le Mahorais, lui, n'avait pas voulu porter plainte et ne s'était donc pas constitué partie civile.
"Tue-le ! Tue-le !"
Lors de cette fête de village, les deux Ultramarins avaient été accusés de piquer des festivaliers avec des seringues. Un groupe de plusieurs individus les avaient alors violemment pris à partie et frappés. "Tue-le ! Tue-le !", criait même une personne sur les vidéos de l'agression qui avait été diffusée sur les réseaux sociaux.
Des associations antiracistes considèrent que le Guadeloupéen et le Mahorais ont été victimes de racisme. Mais la justice a réfuté le caractère raciste de l'attaque. Hans et la fédération nationale des Maisons des Potes, association qui lutte contre les discriminations et qui s'est portée partie civile dans ce dossier, ont annoncé leur intention de faire appel du verdict.