Le marché du nickel en quête de bonnes nouvelles

Usine de nickel (VNC) du groupe minier brésilien Vale en Nouvelle-Calédonie
Sur la semaine, le cours du nickel a été plus déprimé que celui des autres métaux. Des analystes ont estimé que le déclin du métal gris est lié à la baisse provisoire de la demande d’acier inoxydable. Heureusement, il reste la perspective enchantée des batteries électriques au nickel.
 
En attendant, les prix pourraient chuter autour de 11.000 dollars la tonne, a estimé lundi un analyste du négociant Marex Spectron. Cette baisse, si elle se concrétisait, ne serait pas une bonne nouvelle pour les trois usines calédoniennes. Pour l’anecdote, il a été question de l’usine du Sud cette semaine à Paris. La participation de la Province Sud dans le projet industriel et minier du nickel de Goro (VNC) sert d’exemple à la Collectivité Territoriale de Guyane pour le projet minier de Montagne d’or dans l’Ouest guyanais.
 

Des nuages dans le ciel de Londres

Le marché mondial du nickel était baissier en début de semaine et rien ne semblait pouvoir éclaircir l’horizon. Tout juste pouvait-on noter que la baisse des prix était moins agressive que fin octobre où les positions spéculatives avaient atteint un niveau de pessimisme jamais vu depuis novembre 2015. On est loin, très loin des prévisions optimistes qui envisageaient durant l’été un cours autour de 19.000 dollars fin 2018. L’objectif paraît inatteignable avec une baisse de la demande, elle aussi jamais vu depuis juin 2017, relève encore le négociant Marex Spectron.
 

Légère éclaircie en fin de semaine

Mais à Londres, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Jeudi matin, de nouveaux indices amenaient un léger mieux pour le nickel. Une analyse de Jim Lennon, l’un des experts du métal gris, intitulée "la demande de nickel pour les batteries des véhicules électriques va croître massivement à partir de 2020" permettait aux cours mondiaux de regagner 1,35 % au LME, la Bourse des métaux de Londres. Et la prévision de Jim Lennon s’accompagnait de nouveaux doutes concernant la faisabilité de projets hydro-métallurgiques chinois en Indonésie. En résumé, l’offre de nickel ne devrait pas augmenter très fortement dans les prochaines années ce qui est positif pour les prix.

Vendredi, bien que le nickel ait clôturé dans le rouge jeudi soir, on apprenait en matinée que le carnet de commandes des usines chinoises redevenait positif pour la première fois en 7 sessions boursières à Londres et à Shanghai. Par ailleurs, le Secrétaire d'Etat à l'environnement des Philippines a confirmé la fermeture de 3 mines et la suspension de 9 autres pour des raisons environnementales. Moins de nickel disponible ? Le cours du métal restait dans le vert, vendredi en milieu d’après-midi, pour s’échanger autour de 11.417 dollars la tonne et 5,17 dollars la livre (+0,84 %) avec un tout petit gain de 0,26 % sur la semaine.