Martinique : "On ne sort pas de l'impasse", assure le député martiniquais Jiovanny William

À gauche, la signature de l'accord sur la vie chère en Martinique, le 16 octobre 2024. À droite, le député Jiovanny William à l'Assemblée nationale.
Un accord a été signé ce mercredi 16 octobre en Martinique pour baisser en moyenne les prix de 20 % sur 6.000 produits de l'alimentaire sur l'île. Un texte signé entre la grande distribution, les élus et l'État mais sans le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC). "Il s'agit d'un protocole et pas d'une réglementation", a temporisé ce jeudi le député socialiste martiniquais Jiovanny William.

"Il s'agit tout simplement d'un accord, un accord signé entre des acteurs économiques et le monde politique avec l'État", a relativisé le député PS de la 1ʳᵉ circonscription de Martinique Jiovanny William sur franceinfo ce jeudi matin. Une manière d'alerter les politiques qui se félicitent que l'île n'est pas pour autant sortie de la crise.

Après un mois et demi de mobilisation contre la vie chère, un accord a été signé ce mercredi 16 octobre entre la grande distribution, les élus locaux et l'État pour baisser de "20 % en moyenne" les prix de l'alimentaire en Martinique.  
 
"Il fallait faire cet accord", selon l'élu socialiste, qui se montre néanmoins "mesuré" sur le "niveau" de celui-ci. "On ne sort pas de l'impasse, il faudra faire preuve de pédagogie", a-t-il ajouté, avant d'appeler "la grande distribution" à "faire d'autres efforts". "Il faudra vérifier tout ça, contrôler, être dans la transparence des prix, parce que les choses sont difficiles pour les Martiniquaises et les Martiniquais", prévient Jiovanny William.

Pas encore inscrit "dans le marbre"

L'accord n'a toutefois pas été signé par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à l'origine de la mobilisation depuis le 1er septembre. Le collectif réclamait une baisse sur 40.000 produits au lieu des 6.000 proposés. Il appelle donc à "poursuivre le mouvement".

Le "protocole d'objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère" a été signé entre la préfecture locale, la Collectivité territoriale de la Martinique et une batterie d'acteurs locaux, des distributeurs ou encore le Grand Port maritime et le transporteur CMA CGM. "Il s'agit d'un protocole et pas d'une réglementation, c'est-à-dire qu'on n'est pas sur le temps long, donc il faudra inscrire tout ça dans le marbre", a prévenu le député socialiste.