Dans un communiqué, le gouvernement se félicite du "succès" des missions d’observation océanographiques du phénomène sismo-volcanique de Mayotte menées malgré les contraintes imposées par la crise sanitaire. Ces campagnes visent à garantir "la protection de la population mahoraise".
Pour répondre à l’inquiétude de la population, le gouvernement a encouragé la mise en place d'un programme de recherche. L’Institut de physique du globe (IPGP) vient de rendre public le dernier rapport scientifique des deux campagnes menées en pleine période confinement.
La première campagne océanographie (MAYOBS 13-2) a eu lieu du 4 au 11 mai 2020. Opérée par l’IFREMER, l’IPGP, le BRGM et le CNRS elle a permis "d’acquérir des relevés du fond marin et des images de la colonne d’eau sur une surface d’environ 1500 km2 à l’Est de l’île de Mayotte".
Grâce à ces relevés, les scientifiques ont constaté que le volcan sous-marin découvert en mai 2019 à 50 km à l’est des côtes de Mayotte "ne montre pas d’évolution majeure depuis le mois d’août dernier".
Persistance d’une activité volcanique
Toutefois, les chercheurs ont mis en évidence "la persistance d’une activité volcanique". Le relief du nord-ouest du volcan a été modifié sur un secteur d'environ 5 km2. "Cette évolution pourrait résulter de nouvelles coulées magmatiques, dont l'épaisseur, l'étendue et le volume sont en cours d’évaluation". Deux nouveaux panaches de fluides chauds à 1400 mètres de profondeur ont aussi été mis en évidence.
Depuis le mois de juillet 2018, conséquence de l'éruption sous-marine, Mayotte s’est déplacée vers l’Est de 20 à 23 cm et s’est enfoncée de 9 à 17cm, en fonction de la localisation.
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