"La ministre des Outre-mer se rendra très prochainement à Mayotte" (porte-parole du gouvernement)

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement
A l'issue du conseil des ministres, ce mercredi 7 mars, le porte-parole du gouvernement a apporté quelques précisions sur la situation à Mayotte, s'en prenant notamment à "l'irresponsabilité" de Laurent Wauquiez.
Alors qu'une manifestation importante se déroule ce mercredi à Mayotte, qui connaît une grève générale depuis trois semaines contre l'insécurité, le porte-parole du gouvernement s'est exprimé brièvement sur ce dossier à l'issue du Conseil des ministres à Paris. Voici les principales déclarations de Benjamin Griveaux.

La législative partielle et la rentrée

Benjamin Griveaux explique que même si les 17 maires de Mayotte refusent d'organiser la législative partielle prévue les 18 et 25 mars, cette élection aura bien lieu. Par ailleurs, "La rentrée scolaire sera sécurisée : trois escadrons de gendarmes mobiles seront déployés, ainsi que des surveillants supplémentaires et des réservistes. Tous assureront la sécurité autour des établissements scolaires". 

Annick Girardin "très prochainement"

Questionné par les journalistes sur l'éventuelle venue d'Annick Girardin à Mayotte, le porte-parole du gouvernement a expliqué qu'elle se rendra dans le département "Très prochainement". Il s'est refusé à donner une date précise, expliquant toutefois que ce ne sera pas avant la législative partielle des 18 et 25 mars. 

La conférence pour l'avenir de Mayotte

Le porte-parole est resté évasif sur la date de cette "conférence sur l'avenir de Mayotte", dont l'organisation a été annoncée hier par Annick Girardin à l'Assemblée nationale. Elle se déroulera "Prochainement" a-t-il simplement précisé.

Droit du sol

Interrogé par les journalistes sur une éventuelle réforme du droit du sol à Mayotte, Benjamin Griveaux a vertement critiqué la proposition reprise notamment par Laurent Wauquiez, le président des Républicains, actuellement présent à Mayotte :
"Ma réaction est simple : au regard de la situation dramatique, mais pas nouvelle, que connaît Mayotte, il est inutile d’ajouter de l’irresponsabilité politique. Nous n’agitons pas les peurs. Nous ne mettons pas de l’huile sur le feu." 

L'intégralité de la déclaration de Beanjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres : 

 

Verbatim de sa déclaration

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement :

Un échange s’est tenu à la fin du conseil des ministres sur la situation qui se déroule à Mayotte. Une confirmation : Les élections se tiendront bien le 18 mars. Même si les 17 maires refusent d’organiser l’élection, l’Etat pourvoira  au fait que nous puissions organiser matériellement et opérationnellement le scrutin.

La rentrée scolaire qui se tient lundi prochain sera sécurisée : 3 escadrons de gendarmerie, des surveillants de l’éducation nationale et des réservistes. Il est nécessaire de sécuriser non pas à l’intérieur des établissements mais autour des établissements scolaires, notamment dans les transports.

Mayotte est un sujet très structurel. La ministre des Outre-mer a prévu d’y faire un déplacement  très prochainement pour ouvrir avec l’ensemble des élus, des administrations et du monde  économique et des responsables socio-professionnels une conférence sur l’avenir de Mayotte.


Question d’un journaliste : Avez-vous une réaction sur l’appel de Laurent Wauquiez à une réforme droit du sol ?
- Ma réaction est simple : au regard de la situation dramatique, mais pas nouvelle, que connait Mayotte il est inutile d’ajouter de l’irresponsabilité politique à une situation qui localement est déjà très tendue. Nous n’agitons pas les peurs. Nous ne mettons pas de l’huile sur le feu pour des raisons strictement politiques. C’est une question de responsabilité politique et de sens de l’Etat.

Question d’un journaliste : quand aura lieu cette conférence sur l’avenir de mayotte ?
- prochainement. Je ne dispose pas de cette information. La ministre se rendra très prochainement sur place.


- Benjamin Griveaux
, porte-parole du gouvernement