Natation en petit bassin: un crochet par la Roumanie à huit mois des JO

Le Calédonien Maxime Grousset sera l'un des nageurs les plus attendus de ces championnats du monde en petit bassin en Roumanie
Pour affiner sa préparation olympique, la natation française se confronte à l'élite continentale aux Championnats d'Europe de natation en petit bassin, de mardi à dimanche à Otopeni (Roumanie).

Afin de se hisser sur les podiums roumains, les Bleus ne pourront pas compter sur leur locomotive Léon Marchand, qui privilégie les compétitions aux États-Unis où il s'entraîne. Mais le collectif tricolore pourra s'appuyer entre autres sur ses cadors Maxime Grousset et Florent Manaudou, qui seront bien du voyage dans la banlieue de Bucarest.  À moins de huit mois des Jeux de Paris 2024, la compétition doit permettre aux Bleus d'enchaîner les courses face à une concurrence européenne relevée, du Roumain David Popovici, à l'Italienne Benedetta Pilato ou le Britannique Tom Dean. 


Même si la distance n'est pas olympique, les épreuves en bassin de 25 m sont précieuses pour travailler les parties purement techniques des courses comme les départs, les virages ou les coulées. "Il faut continuer à développer ces compétences-là, et nager au haut niveau est important", estime ainsi Jacco Verhaeren, le directeur de la délégation bleue. "Quand on regarde Léon Marchand (qui excelle dans ce domaine, NDLR), on voit à quel point les qualités subaquatiques sont importantes. Donc c'est une bonne chose de concourir en petit bassin."

"Beaux duels"

Récompensé d'un premier titre de champion du monde en grand bassin l'été dernier à Fukuoka (Japon), Maxime Grousset, 24 ans, a déjà connu de beaux succès cette saison en petit bassin en remportant cinq titres et une médaille d'argent aux Championnats de France fin octobre à Angers. En Roumanie, le Néo-Calédonien sera sur tous les fronts puisqu'il disputera six courses individuelles (50 m et 100 m papillon, 50 m, 100 m et 200 m nage libre ainsi que le 100 m quatre nages). Sur le 50 m nage libre, il pourra de nouveau se mesurer à son rival favori, Florent Manaudou, qu'il avait battu pour un centième en finale des Championnats de France.  "On se livre des beaux duels à chaque fois. Heureusement qu'il est là! ", apprécie Maxime Grousset. "Avec Florent, on se regarde avant la course, on fait monter la pression et c'est vraiment sympa.


Manaudou, qui s'est fixé comme objectif de "ramener une médaille" d'Otopeni, veut terminer l'année en beauté avant de se tourner entièrement vers les JO, sans doute les derniers de sa longue carrière. "À partir de janvier, c'est la vraie prépa olympique qui commence, il y aura écrit 2024 sur le calendrier donc, ce sera différent ", déclare le nageur de 33 ans.  

Grangeon, Pigree et Terebo aussi du voyage

La Guyanaise Analia Pigrée sera en lice sur les épreuves de dos. La nageuse de 22 ans, s'alignera sur le 50 m et le 100m. En grande forme lors des championnats de France en petit bassin en octobre dernier, Analia Pigrée avait terminé troisième sur le 100m et deuxième sur le 50m. En Roumanie, la Guyanaise sera attendue sur ces épreuves.

La Guyanaise Analia Pigrée très en forme lors des championnats de France en petit bassin en octobre dernier, sera très attendue sur ces mondiaux.

Toujours au dos, la Calédonienne Emma Terebo sera aussi de la partie sur le 200m. Deuxième en octobre dernier à Angers lors des championnats de France, elle sera l'une des grandes chances de médaille française. Sa compatriote Lara Grangeon, spécialiste de la nage libre, prendra part aux épreuves du 1500 m nage libre et sur le 400m quatre nages. Après son échec en coupe du monde sur le 10km, la Calédonienne aura à cœur de performer en Roumanie afin de s'offrir des motifs d'espoir avant de vivre ses derniers Jeux Olympiques, à Paris en 2024.