Dans le couloir n°5 de l'immense piscine olympique installée en plein cœur de Paris La Défense Arena, Maxime Grousset s'élance pour décrocher, il l'espère, son ticket pour la finale. Il le sait : s'il veut remporter sa toute première médaille olympique, il doit exploser les compteurs et finir son 100 m papillon plus rapidement que ses 50 secondes et 65 centièmes des séries, qui lui ont permis d'aller en demi-finales. "Je peux encore faire mieux", assurait-il vendredi matin à la sortie du bassin.
Le nageur né à Nouméa a un titre à défendre. C'est lui le champion du monde de la discipline. Aux championnats de Fukuoka (Japon) de 2023, il avait décroché l'or en traversant le bassin en 50"14. Son record personnel. Ne lui manque plus qu'un titre olympique. Ce sera peut-être à Paris.
50"41
Il a bien fait de délaisser la finale du 50 m nage libre, à laquelle il s'était qualifié sur le fil jeudi soir. Prévue une demi-heure seulement avant les demis du 100 m papillon, elle aurait fatigué le sprinteur français. Autant mettre toutes les chances de son côté.
Lors de sa demi-finale, vendredi soir, le jeune homme de 25 ans a navigué à une vitesse impressionnante, ses bras le propulsant à travers le bassin olympique. Dans les couloirs d'à côté, ses adversaires ne le lâchent pas. Le Canadien Josh Liendo, parti dans le couloir 4, avait fini devant lui lors des séries. Désormais, il s'agit de le battre. C'est chose faite.
Maxime Grousset se classe deuxième des demi-finales (premier de sa série) avec un chrono de 50"41. C'est bien mieux que l'Américain Caeleb Dressel, détenteur du titre (et du record) olympique, qui n'a fini que treizième. "C'est une amélioration [par rapport aux séries de qualifications, où son chrono était de 50"65]. C'est pas mon meilleur chrono, reconnaît-il. Je sais qu'il me reste quelques petits centièmes à aller chercher. Je vais rester concentré pour demain."
J'ai profité à 100 % de tout le monde, de l'ambiance de l'Arena. J'ai eu de bonnes sensations.
Maxime Grousset, nageur
"Je suis confiant"
Mais c'est surtout le nageur hongrois Kristof Milak qu'il faut surveiller. Star de la natation en Hongrie, il survole, lui aussi, sa demi-finale et termine premier des demis, avec un temps de 50"38. Grousset et Milak s'affronteront en finale samedi 3 août, à 20h30, heure de Paris.
S'il veut soulever les foules comme son compatriote Léon Marchand, multiple champion olympique, et brandir une médaille, le Néo-Calédonien n'aura pas le choix que de donner le maximum, voire plus, pour finir dans le trio de tête lors de la finale. "Je suis confiant. On ne peut être que confiant quand on termine deuxième d'une demi-finale", assure-t-il.