La production de la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe Eramet, est ralentie en raison d'une grève alors que l'entreprise lutte pour sa "survie" en réduisant ses coûts, a indiqué vendredi sa direction. Le nickel vaut 9.305 dollars à la bourse des métaux de Londres (LME).
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Au moment où les conditions de financement en Chine s’assouplissent et relancent les achats de nickel, "les cours mondiaux sont en légère hausse" précise vendredi matin le Métal Bulletin. La grève à la SLN n’a pas encore attiré l’attention des analystes de la City.
Les grévistes dénoncent le manque de transparence dans la mise en œuvre du "Plan de performance" et le recours abusif à la "sous-traitance intellectuelle". Ils demandent également la réintégration de six collègues, qui font l'objet d'une procédure de licenciement pour faute lourde.
Les négociations en cours avec la direction achoppent sur le cas de ces salariés, mis en cause pour "des violences verbales et physiques ainsi que des absences injustifiées", a-t-on appris auprès de la SLN. M. Béligon a indiqué que la société métallurgique n'avait pas chiffré pour le moment l'impact du mouvement sur sa production, tout en soulignant qu'il intervenait alors que la SLN est face à "un enjeu crucial". "La puissance de nos fours a été baissée, car une partie des grévistes appartient aux équipes opérationnelles. Ce mouvement tombe mal, car nous devons optimiser notre production pour parvenir à réduire nos coûts", a déclaré à l'AFP Olivier Béligon, chargé de la communication de la SLN. L'entreprise calédonienne est l'un des principaux fournisseurs de nickel à l'industrie mondiale de l'acier inoxydable.
Parallèlement, le Plan de performance prévoit une réduction des effectifs et du coût de production à 4,5 dollars la livre de nickel contre 6 en 2015. Ces efforts risquent cependant de ne pas suffire. "Quand on perd ce qu'on perd aujourd'hui, l'enjeu, c'est la survie. (...) Il faut être conscient des efforts très importants que nous allons tous devoir faire", a déclaré mardi dans une interview aux Nouvelles Calédoniennes, la PDG d'Eramet. Christel Bories surnommée « la transformatrice » par la presse économique a précisé que la SLN, qui a produit 55.226 tonnes de nickel métal en 2016, perdait actuellement 20 millions d'euros par mois. L’objectif est donc de mettre rapidement l’entreprise aux normes de rentabilité et de compétitivité du marché mondial du nickel.
Procédure
Depuis lundi, le SGTINC (syndicat général des travailleurs de l'industrie de Nouvelle-Calédonie), deuxième syndicat de la SLN, a lancé une grève, suivie selon les jours par 70 à 120 salariés.Les grévistes dénoncent le manque de transparence dans la mise en œuvre du "Plan de performance" et le recours abusif à la "sous-traitance intellectuelle". Ils demandent également la réintégration de six collègues, qui font l'objet d'une procédure de licenciement pour faute lourde.
Les négociations en cours avec la direction achoppent sur le cas de ces salariés, mis en cause pour "des violences verbales et physiques ainsi que des absences injustifiées", a-t-on appris auprès de la SLN. M. Béligon a indiqué que la société métallurgique n'avait pas chiffré pour le moment l'impact du mouvement sur sa production, tout en soulignant qu'il intervenait alors que la SLN est face à "un enjeu crucial". "La puissance de nos fours a été baissée, car une partie des grévistes appartient aux équipes opérationnelles. Ce mouvement tombe mal, car nous devons optimiser notre production pour parvenir à réduire nos coûts", a déclaré à l'AFP Olivier Béligon, chargé de la communication de la SLN. L'entreprise calédonienne est l'un des principaux fournisseurs de nickel à l'industrie mondiale de l'acier inoxydable.
Sauvetage
En 2016, l'opérateur historique du nickel en Nouvelle-Calédonie a bénéficié d’une avance de 325 millions d'euros d'Eramet et d’un prêt de l'État de 200 millions d'euros, qui lui permet de faire face jusqu'en 2018.Parallèlement, le Plan de performance prévoit une réduction des effectifs et du coût de production à 4,5 dollars la livre de nickel contre 6 en 2015. Ces efforts risquent cependant de ne pas suffire. "Quand on perd ce qu'on perd aujourd'hui, l'enjeu, c'est la survie. (...) Il faut être conscient des efforts très importants que nous allons tous devoir faire", a déclaré mardi dans une interview aux Nouvelles Calédoniennes, la PDG d'Eramet. Christel Bories surnommée « la transformatrice » par la presse économique a précisé que la SLN, qui a produit 55.226 tonnes de nickel métal en 2016, perdait actuellement 20 millions d'euros par mois. L’objectif est donc de mettre rapidement l’entreprise aux normes de rentabilité et de compétitivité du marché mondial du nickel.