Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, en déplacement en Guyane pour défendre le candidat de La France Insoumise à l'élection législative partielle de dimanche, s'est agacé du niveau atteint par la pêche illégale.
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Le niveau atteint par la pêche illégale en Guyane "est une honte", a déclaré mardi M. Mélenchon devant la presse à Cayenne. Il est actuellement en déplacement dans cette collectivité territoriale pour soutenir Davy Rimane, candidat de La France Insoumise (LFI) à l'élection législative partielle des 4 et 11 mars.
De nombreux navires venus du Suriname, Guyana et du Brésil, pays voisins de la Guyane, pêchent quotidiennement illégalement dans les eaux françaises. La lutte contre la pêche illégale est une "mission prioritaire de l'État en Guyane", mais les professionnels estiment que la pression clandestine ne baisse pas. "On ne peut pas pêcher car les navires clandestins sont armés et nombreux", a témoigné un pêcheur.
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avait annoncé en février, l'expérimentation de "drones" pour surveiller la pêche illégale, "véritable fléau". Selon Younous Omarjee, eurodéputé LFI également en déplacement en Guyane, il faut placer le Brésil sur "la liste noire des pays pratiquant la pêche illégale".
Regardez le reportage de Guyane La1ere
Le "plan d'urgence" signé par l'Etat à l'issue du conflit de mars-avril dans ce territoire ultramarin prévoyait "500.000 euros en 2017" contre la pêche clandestine. Entre 2013 et 2017, selon les chiffres officiels, le nombre de navires déroutés a diminué, les cargaisons de poissons saisies sont passées de 69 à 127 tonnes. En 2017, une centaine de marins avait été arrêtée.
De nombreux navires venus du Suriname, Guyana et du Brésil, pays voisins de la Guyane, pêchent quotidiennement illégalement dans les eaux françaises. La lutte contre la pêche illégale est une "mission prioritaire de l'État en Guyane", mais les professionnels estiment que la pression clandestine ne baisse pas. "On ne peut pas pêcher car les navires clandestins sont armés et nombreux", a témoigné un pêcheur.
Le Brésil pointé du doigt
Pour éviter d'être pris en action de pêche illégale, "des bateaux-mères", sont désormais postés aux frontières et approvisionnés par des navires plus petits, rapportent les pêcheurs. "La marine française possède plusieurs navires dans les eaux guyanaises afin de protéger la base spatiale. Pourtant ces navires ne s'aventurent jamais dans les estuaires de Guyane, là où le pillage a lieu", avait écrit il y a une semaine, Jean-Luc Mélenchon au ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, Stéphane Travert.La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avait annoncé en février, l'expérimentation de "drones" pour surveiller la pêche illégale, "véritable fléau". Selon Younous Omarjee, eurodéputé LFI également en déplacement en Guyane, il faut placer le Brésil sur "la liste noire des pays pratiquant la pêche illégale".
Regardez le reportage de Guyane La1ere
#legislativepartielle : Jean-Luc Mélenchon à la rencontre des pêcheurs pic.twitter.com/PIZKbRehc0
— Guyane la 1ère (@guyla1ere) 27 février 2018
"Plan d'urgence"
En 2012, selon Marie-Luce Penchard, ancienne ministre des Outre-mer, "la France avait transmis à la commission européenne une liste de navires en infraction manifeste". La ministre avait alors affirmé que ces navires seraient "privés de la possibilité d'exporter leurs captures vers l'Union européenne". Selon M. Omarjee, "la commission européenne dit qu'aucune demande n'a été adressée par la France. Je ne cesse de demander au gouvernement de saisir la commission européenne sur ce problème".Le "plan d'urgence" signé par l'Etat à l'issue du conflit de mars-avril dans ce territoire ultramarin prévoyait "500.000 euros en 2017" contre la pêche clandestine. Entre 2013 et 2017, selon les chiffres officiels, le nombre de navires déroutés a diminué, les cargaisons de poissons saisies sont passées de 69 à 127 tonnes. En 2017, une centaine de marins avait été arrêtée.