Pour ou contre la réforme des retraites ? Le vote des sénatrices et sénateurs d'Outre-mer

La Sénatrice Catherine Procaccia au Sénat
La version définitive du projet de loi réformant le système des retraites est passée. Premier à voter jeudi 16 mars, le Sénat a validé la réforme qui comprend le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Mais avant même le vote à l'Assemblée nationale, le gouvernement a utilisé l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour adopter le texte sans le soumettre aux députés.

193 pour, 114 contre au Sénat. Et un 49.3 à l'Assemblée nationale. Jeudi 16 mars, le long trajet parlementaire du projet de loi réformant le système des retraites s'est achevé. La loi est passée. À moins que les députés ne votent une motion de censure dans les prochaines 24 heures.

Ce matin, le Sénat avait adopté le projet de loi après des semaines de batailles politiques dans les deux chambres du Parlement et dans la rue. Les sénateurs se prononçaient sur la version définitive du texte, sur laquelle la commission mixte paritaire s'est accordée mercredi 15 mars.

Le 11 mars, lors de l'examen de l'article 7 sur le report de l'âge légal de départ à la retraite, qui cristallise les tensions politiques et a conduit de nombreux Français à manifester dans la rue, 13 élus d'Outre-mer sur les 21 que compte la Chambre haute avaient voté en faveur.

Comment les sénatrices et sénateurs ultramarins ont-ils voté cette fois-ci ? Sur les 21 parlementaires ultramarins, 12 ont voté pour, 7 contre, une s'est abstenue et un n'a pas pris part au vote.

  • Les élus de gauche et une Les Républicains contre le projet

Sans surprise, tous les sénateurs et les sénatrices affiliés à la gauche se sont opposés au projet de loi du gouvernement. C'est le cas des parlementaires de la Guadeloupe Victoire Jasmin et Victorin Lurel et de la Martinique Maurice Antiste et Catherine Conconne.

Seul ultramarin du groupe centriste RDSE, le sénateur de Saint-Pierre et Miquelon Stéphane Artano a également voté contre.

Source de vives débats au sein du parti de droite Les Républicains (LR), une grande majorité de ses élus ont soutenu la réforme. Mais ce n'est pas le cas de la sénatrice de Saint-Martin, Annick Petrus, qui a voté contre, alors qu'elle avait voté en faveur de l'article 7 il y a quelques jours. La sénatrice polynésienne Lana Tetuanui (Union centriste) a également voté contre.

  • Les élus affiliés au groupe macroniste votent pour, un n'a pas voté, une s'est abstenue

Les sénateurs ultramarins du groupe affilié au parti présidentiel (le groupe RDPI) ont suivi la discipline de groupe et ont voté en faveur du texte. C'est le cas de Georges Patient (Guyane), de Thani Mohamed Soilihi (Mayotte), Abdallah Hassani (Mayotte), Mikaele Kulimoeteke (Wallis et Futuna), Michel Dennemont (La Réunion) et Teva Rohfritsch (Polynésie).

En revanche, la sénatrice guyanaise de ce même groupe Marie-Laure Phinéra-Horth a préféré s'abstenir. Son collègue guadeloupéen, Dominique Théophile, est lui le seul ultramarin à ne pas avoir pris part au vote.

  • Les sénateurs et sénatrices de droite ont suivi leur groupe et voté pour

En plus de Michel Dennemont (RDPI), tous les élus de La Réunion, qu'ils soient de droite ou du centre, ont voté en faveur du texte : Nassimah Dindar, Jean-Louis Lagourgue et Viviane Malet.

Les sénateurs des autres territoires d'Outre-mer affiliés au parti Les Républicains, hormi Annick Petrus, ont, eux aussi, voté pour : Micheline Jacques (Saint-Barthélemy), Pierre Frogier et Gérard Poadja de Nouvelle-Calédonie.