Le nombre de détenus a encore atteint un nouveau record en cette fin d'année 2018 avec 71 061 incarcérées au 1er décembre. En Outre-mer, le taux de densité reste à peu près à son niveau record de 114,2% atteint en juillet dernier.
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Le nombre de détenus dans les prisons françaises a établi un nouveau record au 1er décembre, avec 71.061 personnes incarcérées contre 70.708 le mois précédent, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire publiés mercredi. Avec plus de 71.000 détenus pour 60.000 places opérationnelles, la densité carcérale s'établit à 118,2% dans les prisons françaises, qui souffrent d'une surpopulation chronique, contre 117,8% un an plus tôt. Le nombre de matelas au sol est de 1.506, en légère baisse depuis un an (1.547 en 2017).
Pour l'Outre-mer, la densité est en augmentation par rapport à décembre 2017. Les prisons ultramarines affichent un taux d'occupation de 114% contre 112% il y a un an. Cela représente 5100 personnes détenues dans les maisons d'arrêt et les établissements pour peines. Le record de densité en Outre-mer est toujours détenu par la maison d'arrêt de Baie-Mahault en Guadeloupe avec presque 192% de surpopulation carcérale. Au total, 5701 étaient écrouées dans les Outre-mer au 1er décembre 2018, dont 601 "non hébergées" (bracelets électroniques ou placement extérieur), soit plus de 7% de la population totale.
Le record du nombre détenus Outre-mer a été atteint cette année en juillet avec 5108 personnes. Au niveau national, la barre très symbolique des 70.000 détenus en France avait été franchie en avril. Le nombre de personnes incarcérées n'est depuis jamais passé sous ce seuil, même en période estivale, où l'activité judiciaire est traditionnellement ralentie et le nombre de placements en détention moindre. Le dernier record de la densité carcérale était de 70 714 détenus au 1er octobre 2018.
Pour lutter contre cette surpopulation, le gouvernement a promis la création de 7.000 places de prison d'ici à la fin du quinquennat, parallèlement à une redéfinition de l'échelle des peines. Celle-ci fera baisser la population carcérale de 8.000 détenus, la ramenant à ses niveaux de 2008-2010, selon la garde des Sceaux Nicole Belloubet. La ministre de la Justice veut notamment proscrire l'emprisonnement pour les très courtes peines, tout en garantissant l'application des peines d'emprisonnement de plus d'un an et en multipliant les alternatives en milieu ouvert.
Le plan prison n'avait pas satisfait les syndicats de l'administration pénitentiaire, notamment à La Réunion et en Guadeloupe.
Augmentation Outre-mer
Pour l'Outre-mer, la densité est en augmentation par rapport à décembre 2017. Les prisons ultramarines affichent un taux d'occupation de 114% contre 112% il y a un an. Cela représente 5100 personnes détenues dans les maisons d'arrêt et les établissements pour peines. Le record de densité en Outre-mer est toujours détenu par la maison d'arrêt de Baie-Mahault en Guadeloupe avec presque 192% de surpopulation carcérale. Au total, 5701 étaient écrouées dans les Outre-mer au 1er décembre 2018, dont 601 "non hébergées" (bracelets électroniques ou placement extérieur), soit plus de 7% de la population totale.
Une année de records
Le record du nombre détenus Outre-mer a été atteint cette année en juillet avec 5108 personnes. Au niveau national, la barre très symbolique des 70.000 détenus en France avait été franchie en avril. Le nombre de personnes incarcérées n'est depuis jamais passé sous ce seuil, même en période estivale, où l'activité judiciaire est traditionnellement ralentie et le nombre de placements en détention moindre. Le dernier record de la densité carcérale était de 70 714 détenus au 1er octobre 2018.
7000 places d'ici 2022
Pour lutter contre cette surpopulation, le gouvernement a promis la création de 7.000 places de prison d'ici à la fin du quinquennat, parallèlement à une redéfinition de l'échelle des peines. Celle-ci fera baisser la population carcérale de 8.000 détenus, la ramenant à ses niveaux de 2008-2010, selon la garde des Sceaux Nicole Belloubet. La ministre de la Justice veut notamment proscrire l'emprisonnement pour les très courtes peines, tout en garantissant l'application des peines d'emprisonnement de plus d'un an et en multipliant les alternatives en milieu ouvert.
Le plan prison n'avait pas satisfait les syndicats de l'administration pénitentiaire, notamment à La Réunion et en Guadeloupe.