Après avoir été reporté six fois pour diverses raisons - absence de certaines pièces, lenteurs de l'enquête de l'IGPN, crise sanitaire ou encore "raisons personnelles" d'un avocat - le procès du chanteur Kalash doit se tenir mardi 23 mai au tribunal correctionnel de Paris. Il doit comparaitre pour délit de fuite, outrage et rébellion.
Les faits remontent à la nuit du 16 au 17 mars 2019. Ce soir-là, le Martiniquais emboutit plusieurs véhicules sur les Champs-Élysées avant d'être interpellé par la police. L'arrestation musclée de l'artiste avait été filmée par des passants.
Violences policières
Si Kalash ne nie pas l'accident, il conteste le délit de fuite et, surtout, dénonce des violences policières qui auraient débuté dans le véhicule qui l'emmenait au commissariat. Le chanteur accuse également les policiers d'avoir profité de son placement en garde à vue pour utiliser sa voiture, une Porsche. Une plainte a été déposée et l'IGPN, la police des polices, a été saisie.
Ce n'est pas la première fois que le chanteur se retrouve devant la justice. En 2016, Kalash a écopé de six mois de prison avec sursis pour détention d'arme sans autorisation, et en 2020, il a été condamné à une amende de 15.000 euros après une altercation avec des policiers.