J'ai une date d'aller, pas de date de retour. J'irai à la rencontre des gilets jaunes. Je me rendrai sur l'ensemble du territoire, dans les sous-préfectures, sur les barrages. Je suis là pour écouter les gilets jaunes et la population réunionnaise. Je prendrai le temps. Chacun sait que je suis une femme de terrain. Je discuterai avec tout le monde.
- Annick Girardin, ministre des Outre-mer
La ministre des Outre-mer s'apprête donc à rééditer la méthode utilisée à Mayotte, début 2018. L'île était paralysée par un mouvement social de grande ampleur. A peine arrivée, Annick Girardin s'était arrêtée sur le premier barrage à la sortie de l'aéroport. Elle s'était assise au milieu des manifestants pour longuement discuter avec les Mahorais présents. A Mamoudzou, elle avait ensuite procédé à une longue déambulation, n'hésitant pas à prendre un mégaphone, pour parler aux manifestants. Regardez ce reportage de mars 2018 :
Guyane 2017 : les excuses d'Ericka Bareigts
Annick Girardin n'est pas la première ministre des Outre-mer confrontée à de graves crises sociales. Depuis dix ans, les crises se sont multipliées, avec à chaque fois des ministres qui se déplacent, plus ou moins tardivement, sur le terrain. En mars 2017, alors en charge des Outre-mer dans le gouvernement de Bernard Cazeneuve, Ericka Bareigts s'est rendue en Guyane, alors que le département était paralysé. Au balcon de la préfecture, elle a, mégaphone en main, prononcé des excuses pour les retards accumulés depuis des décennies dans le développement de la Guyane. Regardez cette séquence :