Un budget parapluie à 30 000 euros… pour un meeting sous le soleil réunionnais. Sur France 2, un ex-cadre de la société Bygmalion est revenu sur le système de fausses factures qui a accompagné la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, révélant notamment les demandes extravagantes de son équipe.
Ce jeudi soir, l'émission Spécial de France 2 était consacrée au scandale Bygmalion. Les journalistes de l'émission ont donné la parole à Franck Attal cadre de la société d'événementiel et l'un des témoins clés de cette affaire de fausses factures autour de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.
Ce dernier raconte un système dans lequel il s'inscrit, où l'équipe de Nicolas Sarkozy fait payer une partie du montant des meetings du candidat par l'UMP.
Car les réunions publiques du candidat Sarkozy coûtent très cher. Or, la loi fixe un plafond légal pour les dépenses de campagnes, à 22,5 millions d'euros, qui, au vu des exigences du candidat, a été largement dépassé.
Dans le reportage de France 2, Frank Attal se souvient notamment du meeting de Nicolas Sarkozy à La Réunion, le 4 avril 2012. Un épisode "rigolo" selon les dires de Franck Attal qui reconnait lui-même qu'à l'époque il "ne touchait pas terre".
Un meeting pour lequel le président candidat et ses équipes n'ont passé que quelques heures sur place, avant de repartir pour l'Hexagone. Lorsqu'il a fallu définir le lieu de l'événement. Nicolas Sarkozy avait deux choix : le Parc des expositions à Saint-Denis, au nord de l'île, ou, un "terrain vague" à Pierrefonds, dans le sud. Ce sera finalement le terrain de Saint-Pierre qui sera choisi, malgré des contraintes logistiques beaucoup plus importantes.
L'extrait est à revoir ici, à partir de 1'34'35
Le lieu étant à ciel ouvert, Franck Attal doit alors prévoir un budget parapluies pour les militants, au cas où la météo serait mauvaise. Il en commande 5 000, de trois couleurs différentes, pour une somme de 30 000 euros.
L'équipe de campagne demande également avec insistance des "rampes brumisateurs" pour que "tout le monde ne tombe pas dans les pommes en attendant le président".
En 2014, le site Mediapart qui a longuement enquêté sur l'affaire Bygmalion, révélait déjà que ce meeting avait été déclaré pour un montant de 209 442 euros à la Commission des comptes de campagne alors qu'il avait en réalité couté 617 353 euros…
Nicolas Sarkozy est mis en examen dans le cadre de cette affaire, pour "financement illégal de capagne électorale" tout comme Franck Attal pour "complicité de finacement illégal de campagne électorale".
Dix-huit millions de fausses conventions
Dix-huit millions d'euros qui auraient donc été refacturés à l'UMP par Bygmalion en toute illégalité. Et pour justifier ces dépenses, le parti a de son côté facturé des fausses conventions, qui n'ont jamais vu le jour.
Parmi ces conventions fantômes datées de 2012, révèle le reportage, l'une d'elle aurait du, si elle avait eu lieu, porter sur les "Ultramarins de l'Hexagone".
Quelques semaines plus tard, le candidat Sarkozy avait réellement prévu de s'adresser aux Ultramarins de l'Hexagone. Mais ce rendez-vous, prévu le 15 avril a été annulé à quelques jours de l'échéance.
Meetings hors de prix
Ce dernier raconte un système dans lequel il s'inscrit, où l'équipe de Nicolas Sarkozy fait payer une partie du montant des meetings du candidat par l'UMP.Car les réunions publiques du candidat Sarkozy coûtent très cher. Or, la loi fixe un plafond légal pour les dépenses de campagnes, à 22,5 millions d'euros, qui, au vu des exigences du candidat, a été largement dépassé.
Un meeting dans "un terrain vague"
Dans le reportage de France 2, Frank Attal se souvient notamment du meeting de Nicolas Sarkozy à La Réunion, le 4 avril 2012. Un épisode "rigolo" selon les dires de Franck Attal qui reconnait lui-même qu'à l'époque il "ne touchait pas terre".Un meeting pour lequel le président candidat et ses équipes n'ont passé que quelques heures sur place, avant de repartir pour l'Hexagone. Lorsqu'il a fallu définir le lieu de l'événement. Nicolas Sarkozy avait deux choix : le Parc des expositions à Saint-Denis, au nord de l'île, ou, un "terrain vague" à Pierrefonds, dans le sud. Ce sera finalement le terrain de Saint-Pierre qui sera choisi, malgré des contraintes logistiques beaucoup plus importantes.
L'extrait est à revoir ici, à partir de 1'34'35
Parapluies et brumisateurs
Le lieu étant à ciel ouvert, Franck Attal doit alors prévoir un budget parapluies pour les militants, au cas où la météo serait mauvaise. Il en commande 5 000, de trois couleurs différentes, pour une somme de 30 000 euros.L'équipe de campagne demande également avec insistance des "rampes brumisateurs" pour que "tout le monde ne tombe pas dans les pommes en attendant le président".
Facture divisée par trois
Le meeting ayant eu lieu à la tombée du jour, les militants n'ont pas été incommodés par la chaleur, et le temps est resté au beau fixe. Tarif de la prestation réunionnaise: 200 000 euros selon les factures officielles adressées à l'équipe de campagne, mais trois fois plus d'après les chiffres avancés par Franck Attal.En 2014, le site Mediapart qui a longuement enquêté sur l'affaire Bygmalion, révélait déjà que ce meeting avait été déclaré pour un montant de 209 442 euros à la Commission des comptes de campagne alors qu'il avait en réalité couté 617 353 euros…
Nicolas Sarkozy est mis en examen dans le cadre de cette affaire, pour "financement illégal de capagne électorale" tout comme Franck Attal pour "complicité de finacement illégal de campagne électorale".
Le prétexte des Ultramarins de l'Hexagone
Au total, Nicolas Sarkozy a effectué 44 meetings, en deux mois et demi. Celui de Villepinte, en mars 2012 a, à lui seul, couté plus de 5 millions d'euros. Au final, le candidat Sarkozy a dépensé plus de 40 millions de frais de campagne, dépassant de 18 millions d'euros le seuil légal.Dix-huit millions de fausses conventions
Dix-huit millions d'euros qui auraient donc été refacturés à l'UMP par Bygmalion en toute illégalité. Et pour justifier ces dépenses, le parti a de son côté facturé des fausses conventions, qui n'ont jamais vu le jour.
Parmi ces conventions fantômes datées de 2012, révèle le reportage, l'une d'elle aurait du, si elle avait eu lieu, porter sur les "Ultramarins de l'Hexagone".
Quelques semaines plus tard, le candidat Sarkozy avait réellement prévu de s'adresser aux Ultramarins de l'Hexagone. Mais ce rendez-vous, prévu le 15 avril a été annulé à quelques jours de l'échéance.